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La culture de la mort avance inexorablement

Selon le site spécialisé en questions éthiques, Genethique.org, la pratique de l’arrêt volontaire de l’alimentation et de l’hydratation (en anglais Voluntarily Stopping Eating and Drinking, VSED) devient « de plus en plus courante et acceptée», ainsi que parfaitement légale « dans des dizaines de juridictions à travers le monde », dont  les États-Unis, le Royaume-Uni ou encore l’Australie.

De quoi s’agit-il ? La rédaction explique : l’arrêt volontaire de l’alimentation et de l’hydratation désigne « l’action d’une personne compétente, capable, qui choisit volontairement et délibérément d’arrêter de manger et de boire dans l’intention première de hâter la mort parce que des souffrances inacceptables persistent ». Les patients qui choisissent d’y recourir « reçoivent souvent des soins palliatifs » procurés par un professionnel de la santé. Et pour certains, il s’agit d’« une alternative légale à l’euthanasie pour les patients qui souffrent de manière insupportable mais qui ne sont pas en phase terminale ou qui, pour une autre raison, ne remplissent pas les critères d’éligibilité pertinents pour l’aide à la mort ».

Autrement dit, notre société est-elle en train de normaliser un suicide assisté plus « souple » quant aux critères ?

Et en effet,  « de nombreuses personnes qui veulent mettre fin à leur vie ne répondent pas aux critères d’éligibilité stricts définis dans la législation sur l’euthanasie et le suicide assisté », toujours selon Genethique.

De plus, un article publié dans the Annals of Palliative Medicine révèle que l’arrêt volontaire de l’alimentation et de l’hydratation pourrait ainsi de fait « être plus courant que les formes de suicides assistés par un médecin, simplement parce qu’il ne fait pas l’objet d’un examen juridique approfondi », n’existant pas encore de consensus sur le plan  juridique.

Juristes et médecins sont encore divisés sur la question : pour certains, comme les juristes du Thaddeus Pope et Lindsey Anderson en Australie, le VSED « n’est pas une forme de suicide assisté car il n’implique pas l’administration ou la dispense d’un médicament mortel par un professionnel de la santé ».

A l’inverse, d’autres, comme Lynn Jansen, chercheur au Saint Vincent’s Hospital and Medical Center à New-York, et le Dr Daniel Sulmasy, du Kennedy Institute of Ethics affirment que, même s’« il est permis à un médecin de soutenir le choix d’un patient de refuser un traitement, y compris la nutrition et l’hydratation, lorsque ces soins sont vains », « de nombreux cas de VSED équivalent à un suicide, en particulier lorsqu’un patient n’est pas en phase terminale ».

« Les médecins ne devraient donc pas recommander aux patients le VSED comme étant une option », concluent-ils fermement.

Souhaitons de tout cœur que leurs voix soient écoutées, avant que cette infâme pratique déguisée en bonne action se généralise…

                                                                                             Adèle CottereauSource :http://www.genethique.org/fr/larret-volontaire-de-lalimentation-et-dhydratation-un-suicide-assiste-qui-ne-dit-pas-son-nom-73599#.XwNXuyhKjIV

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