Quelles sont les méthodes employées pour tuer l’enfant à naître pendant ses trois premiers mois de vie utérine ?
Les méthodes pour avorter les enfants à naître avant la date limite légale, c’est-à-dire jusqu’à la dixième semaine, comprennent les inducteurs d’avortement : « RU-486 », l’évacuation par aspiration, les dilatation et curetage.
La pilule RU-486 est-elle une réponse facile à la controverse sur l’avortement ?
En France et en Grande-Bretagne, un puissant stéroïde de synthèse a été utilisé pour provoquer l’avortement chez des mères enceintes de cinq à sept semaines. Aux États-Unis, l’Office du Contrôle Pharmaceutique et Alimentaire a fait paraître une note d’alerte au sujet de la pilule RU-486, en interdisant l’importation pour usage personnel aux États-Unis, car cela comporte un danger pour les femmes. Il y a encore peu de temps, avant que la pilule RU-486 ne soit cédée, le laboratoire qui la fabriquait recommandait que le matériel de réanimation d’urgence soit présent lors du traitement.
Comment sont pratiqués les avortements par évacuation et aspiration ?
L’orifice externe du col utérin est progressivement tenu ouvert (dilatation) par l’intermédiaire de « bougies » de diamètre progressivement croissant ; une canule creuse est introduite à l’intérieur de l’utérus, afin d’extraire l’enfant à naître vers l’extérieur, par aspiration. Cette aspiration est produite par un appareil du type d’un aspirateur ménager, mais 23 fois plus puissant. La mort est provoquée par le démembrement des bras et des jambes. Le débris fœtal est transformé en une purée sanguinolente. C’est la routine, la méthode la plus fréquemment employée par l’avorteur.
Pouvez-vous décrire la méthode de dilatation et curetage comme méthode d’avortement ?
Dans le cas de Dilatation et Curetage (D & C), un instrument long dont l’extrémité forme une étroite cuillère (curette) est introduit dans l’utérus pour en évacuer le contenu en raclant les parois utérines. La méthode de dilatation et curetage, suivie ou non par l’aspiration, est une méthode utilisée pour soigner chirurgicalement les hémorragies chez les femmes non enceintes. Nous devons donc noter que tous les D & C ne sont pas forcément des avortements.
Quelles méthodes sont employées pour tuer les bébés du troisième au neuvième mois de vie prénatale, dans certains pays où cela est autorisé ?
Les avorteurs emploient diverses méthodes pour tuer les bébés pendant les deuxième et troisième trimestres. Celles-ci comprennent dilatation et évacuation, injection d’une solution hypertonique salée, avortement par prise de prostaglandines, hystérotomie, et avortement par naissance partielle.
Pouvez-vous décrire la méthode d’avortement dite par Dilatation et Évacuation par aspiration ?
Dans le cas de Dilatation et Évacuation (D & E), le cervix est dilaté de force. L’ouverture doit être plus importante que pour une évacuation suivie par aspiration pratiquée durant le premier trimestre, car la victime à démembrer est âgée de 13 à 24 semaines et, par conséquent, de taille plus importante. Comme les os de l’enfant à naître sont plus solides, des pinces sont employées pour les séparer — les bras et les jambes d’abord, ensuite le dos. Enfin, le crâne du bébé est broyé, avant que la tête ne soit sortie complètement par aspiration. Les résidus fœtaux peuvent être éliminés avec un forceps en anneau.
Comment une solution hypertonique salée peut-elle être utilisée pour provoquer un avortement ?
L’avortement réside dans la piqûre d’une solution hypertonique salée communément, mais incorrectement appelée saline. Une aiguille de 8 centimètres perce les parois de l’abdomen et de la paroi utérine. 60 cl de liquide amniotique sont extraits, puis 200 cl de la solution hypertonique salée sont injectés dans la poche qui enveloppe le bébé. Accoutumé au plaisir d’avaler le liquide dans lequel il est immergé, l’enfant à naître fait l’expérience du goût amer du « venin fatal ». Au fur et à mesure, le sel caustique lui brûle la gorge et sa peau délicate ; il cherche en vain à fuir, se balançant d’un côté et de l’autre de l’utérus dans de terribles contorsions. Son agonie peut durer des heures. Plusieurs heures passeront avant que l’enfant à naître ne soit expulsé des entrailles maternelles. Son corps est rouge de brûlures. Certains avorteurs décrivent ce phénomène comme l’effet pomme caramel.
Qu’est-ce qu’un avortement par prostaglandines ?
R10 : Les prostaglandines sont des hormones qui provoquent les contractions du travail. Elles peuvent être injectées dans l’enveloppe amniotique ou administrées sous forme de comprimé vaginal. Par la suite la mère commence son travail, elle accouche d’un fœtus mort-né, ou trop petit pour qu’il soit viable hors de l’utérus. Alors le bébé est simplement laissé sans soins et meurt.
Suite question = Comment une hystérotomie est-elle un moyen d’avorter ?
Dans le cas d’une hystérotomie, comme pour un accouchement par césarienne, l’abdomen et l’utérus de la mère sont ouverts chirurgicalement. Alors qu’une césarienne est pratiquée pour sauver la vie du bébé, une hystérotomie est pratiquée pour la terminer. Certains médecins se servent du placenta pour étouffer le bébé.
Qu’est-ce qu’on entend par « avortement par naissance partielle » ?
Cette méthode est décrite dans le journal American Medical News. L’avortement par naissance partielle comporte « l’extraction d’un fœtus intact dégagé par le col de l’utérus, les pieds en premier, tout ayant été délivré sauf la tête. Le chirurgien enfonce des ciseaux à la base du crâne, les ouvre au maximum pour dilater l’orifice, et se sert de l’aspiration pour sortir le cerveau ». Suite au témoignage d’une infirmière ayant assisté à plusieurs avortements par naissance partielle, et déclarant que les législateurs devraient être forcés d’assister à un avortement en cours dans les salles d’opération, la Chambre des Députés aux États-Unis a voté une loi imposant une peine de prison et une amende, à tout avorteur qui accoucherait « partiellement un fœtus vivant avant de le tuer et de terminer cet accouchement. »
Il est à noter que cette technique n’est pas appliquée en France… mais pour combien de temps ?
Est-ce que l’avortement est un acte chirurgical sûr ?
Les partisans de l’avortement mentent aux femmes en leur faisant croire que tout avortement légal est un avortement sûr. Les statistiques montrent qu’il en est autrement. Beaucoup de femmes demandant la « liberté de reproduction » par l’avortement peuvent endommager ou perdre complètement leurs facultés reproductives de manière permanente, par la stérilité à vie. Même avec les meilleures techniques chirurgicales, lors de l’aspiration ou lors du curetage, lorsque le plastique et le métal des instruments sont portés en contact avec les tissus délicats de l’utérus, il peut s’en suivre une lésion des organes internes. Même sans lésion, l’avortement endommage le système immunitaire.
Suite question = Est-ce que l’avortement est le seul danger qui mette en péril l’enfant à naître dans le ventre de sa mère ?
Non, l’enfant peut être la cible d’un infanticide. La greffe de tissu fœtal, qui nécessite l’utilisation d’un fœtus vivant pour récupérer du tissu vivant est, parfois, appelée à tort avortement. Malgré cette appellation, le tissu n’est pas vraiment prélevé sur un fœtus, puisqu’à ce moment précis il s’agit d’un enfant, d’où le nom d’infanticide ou d’euthanasie à des fins utiles.
N’est-il pas plus risqué de porter une grossesse à terme que d’avorter ?
Non, ce n’est pas plus risqué. En effet, il a été vérifié que la grossesse naturelle est plus sûre, durant la première comme durant la deuxième moitié de la grossesse, que l’avortement. Les statistiques souvent citées pour appuyer le raisonnement contraire sont décevantes. Ceux qui sont pour l’avortement comparent systématiquement le taux de mortalité chez les mères, dans le cas d’un avortement provoqué pendant les 12 premières semaines de grossesse, avec le taux de mortalité chez les mères lors de toute la période de gestation, lors de l’enfantement, ainsi que dans la période qui suit l’accouchement. Et pour « charger encore la barque », le taux de mortalité lors des accidents, ou suite à la maladie est, lui aussi, pris en compte dans la dernière statistique.
Comparer les risques de l’avortement pratiqué pendant le premier et le deuxième mois de grossesse, avec les risques de l’accouchement après neuf mois, est trompeur, mensonger et non scientifique.
Quelles sont les complications qui peuvent arriver à une mère, suite à un avortement ?
Une femme qui se soumet — ainsi que son futur bébé — à un avortement peut développer, parmi d’autres, les pathologies suivantes : Hémorragie : À une époque où le sang peut transmettre le virus du SIDA, l’hémorragie utérine peut mettre en péril la vie de la mère : des femmes qui avortent peuvent, en effet, nécessiter des transfusions de sang, suite à d’importantes hémorragies. Pour cette raison, la RU-486 nécessite une stricte surveillance, car le risque d’hémorragie existe. Infection : S’il reste des débris fœtaux dans l’utérus ou si les instruments ne sont pas stériles, la mère risque la stérilité à vie par infection des trompes utérines. Lésions du cervix : Les instruments utilisés pour dilater le col utérin peuvent l’endommager, pouvant provoquer, par sa béance, des fausses couches et des naissances prématurées. Par exemple des avortements médicamenteux peuvent mener à des avortements spontanés lors des futures grossesses. Utérus perforé : Une curette peut perforer la paroi utérine, en provoquant une inflammation (péritonite) ; cela peut aboutir à l’ablation de l’utérus tout entier, rendant la femme stérile pour toujours. Intestins perforés : Si, au cours d’une aspiration ou d’un curetage, par fausse manœuvre, l’instrument employé perfore l’utérus puis le côlon, il s’en suit une opération chirurgicale (résection) pour enlever la portion endommagée de l’intestin.
Quelles sont, entre autres, les complications ultérieures provoquées par un avortement ?
Qu’elle soit ou non affligée de complications immédiates, la mère qui avorte peut en subir des conséquences tardives, parmi lesquelles : Bébés handicapés ou bébés mort-nés : Des femmes dont le sang est de rhésus négatif et qui ne reçoivent pas d’anti-sérum (Rho(D) immunoglobuline) peuvent réagir au sang de rhésus positif du père, faisant courir aux futurs bébés le risque d’une destruction excessive de leurs globules rouges (maladies émolytiques), pouvant mener aux complications mentionnées précédemment. Maladie inflammatoire pelvienne : La maladie inflammatoire pelvienne « est une maladie grave, conséquence courante de l’avortement. Elle a été signalée pour 30 % des cas3. Cette maladie peut conduire aux fausses couches, à la stérilité et aux douleurs pelviennes chroniques. Fausses couches : Les femmes ayant avorté sont sujettes aux fausses couches avec un taux plus élevé de 35 % par rapport aux femmes n’ayant jamais avorté. Accouchement difficile : Les femmes qui ont avorté sont sujettes aux complications lors de futurs accouchements et/ou pendant de futures grossesses. Naissances prématurées : Les accouchements de bébés prématurés sont 2 à 3 fois supérieurs chez les femmes qui ont avorté plus d’une fois que chez celles qui n’ont jamais avorté. Cancer du sein : Il y a de fortes présomptions pour que l’avortement puisse accroître le risque de cancer du sein, en particulier si c’est le premier bébé qui a été avorté.
Miriam Cain relate que « des femmes qui avortent au cours du premier trimestre de grossesse doublent leur risque de contracter un cancer du sein, par rapport aux femmes qui portent à terme leur grossesse »
Grossesse extra-utérine : Lors d’une grossesse extra-utérine, le bébé se développe dans les trompes de Fallope, plutôt que dans l’utérus, mettant par conséquent la mère en danger de mort par risque d’éclatement d’une trompe. Un taux de croissance non négligeable de grossesses extra-utérines est constaté chez les mères qui ont avorté. Des études nous montrent que le risque d’une grossesse extra-utérine double après un premier avortement et peut quadrupler après un second. Le danger augmente avec la pilule RU-486, qui est inefficace sur les grossesses extra-utérines, créant une fausse impression (en induisant le saignement) que la mère n’est plus enceinte.
Est-ce qu’un avortement entraîne des problèmes d’ordre émotif, psychologique et psychiatrique ?
Oui. L’avortement peut produire de graves problèmes d’ordre émotif : Sentiments de regret : Chez de nombreuses femmes, on a constaté de profonds sentiments de regret et même d’amour pour l’enfant « qui aurait dû naître ». Anxiété et dépression : Par rapport aux femmes adultes, les jeunes adolescentes sont davantage amenées à souffrir des séquelles psychologiques à court terme.
Même si la première réaction d’une femme avortée est celle du soulagement, les sentiments d’anxiété, de regrets et de dépression s’en suivent rapidement.
Syndrome post-avortement : Dans certains cas les femmes réagissent au traumatisme de l’avortement de manière similaire aux troubles de stress post-traumatique que l’on retrouve chez les anciens combattants. Souvent les premiers symptômes se manifestent plusieurs années après l’avortement, lorsque la femme commence à accuser des problèmes qui ne s’étaient pas produits avant, comme des flash-back, faible estime de soi, troubles du sommeil, émotions engourdies, difficultés de concentration. Le Dr. Vincent Rue, un psychiatre américain qui étudie le Syndrome post-avortement depuis vingt ans environ, cite ces symptômes ultérieurs : « dépression, inclinations au suicide, relations sociales brisées, usage de drogue, abus d’alcool, problèmes sexuels, phobies, grossesses nerveuses, stérilité, anorexie, etc. Plus la femme nie que l’avortement a tué son enfant, plus ses réactions sont dramatiques.
Est-ce que la mère d’un fœtus avorté est la seule à souffrir de troubles de stress post-traumatique suite à un avortement ?
Non. Comme le rapporte Éric Pastusek, la recherche montre que le géniteur éprouve souvent de graves réactions négatives, quand il se rend compte que son futur bébé a été tué. Un père dans cette situation a exprimé son bouleversement émotif par ces mots : « Vous avez probablement déjà lu bien des choses au sujet des sentiments de culpabilité non résolus et des émotions réprimées, éprouvées par les anciens combattants du Vietnam. Cela s’appelle “Troubles de Stress Post Traumatique” 7. En somme il s’agit du résultat de l’effort déployé à effacer ou à supprimer l’intense réaction à la mort et à la violence qui les a entourés. Cette réaction est de même nature que la mienne suite à l’avortement pratiqué sur ma femme. Pour moi, ce n’était pas fini quand nous sommes sortis de la clinique après l’avortement. Le stress infligé au père est encore plus important lorsque la loi lui interdit d’exercer tous les pouvoirs qui lui permettraient de protéger la vie de son bébé à naître. »
À quel moment débute la vie ?
À moins qu’on ne définisse les termes employés, voilà une question piège. Plus généralement, la vie ne commence pas, elle est transmise. Des cellules vivantes issues de cellules vivantes. Cette continuité de la vie est le postulat de base de la biologie. La question qui détermine la nature de l’avortement, cependant, est bien plus spécifique : quand débute la vie humaine — voir, quand débute la vie d’un être humain ?
À quel moment débute la vie d’un être humain ?
La biologie prouve que la vie d’un nouvel être humain débute lors de la fécondation, au moment de la fusion du spermatozoïde du mâle et de l’ovule de la femelle (gamètes). L’union de 23 chromosomes du gamète masculin avec 23 chromosomes du gamète féminin crée une nouvelle cellule de 46 chromosomes. « On se réfère à la cellule par le terme de zygote, qui contient un nouveau code génétique, donnant un individu différent du père et de la mère, et de toute autre personne dans le monde ».
Vous dites qu’une seule cellule est un être humain ?
Oui. Le Dr Keith Moore, embryologue, déclare d’ailleurs : « Chacun de nous a débuté sa vie en un seul zygote mono-cellulaire ». Comme l’affirme le manuel d’obstétrique cité dans la note précédente, le bébé à peine conçu a son bagage génétique qui lui est propre et qui est distinct des gamètes du père et de la mère. Bien sûr, sur le plan de la biologie, le zygote n’est pas du tout un être impersonnel, mais une, il ou elle, miniature, puisque sa mono-cellule est soit mâle soit femelle. Il ou elle est un être humain nouveau, unique et complet. Unique parce qu’il n’a jamais existé auparavant d’être humain identique et qu’il n’en existera jamais. Comme l’affirment Landrum Shuttles, MD, et David Rorvik, « la conception confère la vie et fait de celle-ci une vie unique en son genre »10. Complet parce que le code génétique (génotype) du zygote contient l’information sur toutes les caractéristiques d’un nouvel être humain, comme la stature, la couleur des yeux, des cheveux, de la peau, etc. « Le génotype — les caractéristiques héritées d’un être humain unique — est établi lors du processus de conception », écrivent Shuttles et Rorvik, « et restera en vigueur pendant toute la vie du nouvel individu ».
Le zygote ou l’ovule fécondé n’est-il pas simplement un être humain potentiel ?
Non. Le zygote n’est pas un être humain potentiel, il est un être humain avec du potentiel. On pourrait dire que le sperme et l’ovule avant leur fusion constituent un être humain potentiel. Cependant, une fois que leur fusion est effective, cela constitue un véritable être humain.
Cette nouvelle cellule, ne serait-elle pas simplement une maquette ?
Cette analogie répandue par ceux qui soutiennent l’avortement est manifestement absurde. Une maquette est simplement un plan architectural fabriqué en papier cartonné, et ne se transformera jamais en une maison ou toute autre structure, quels que soient les soins qui lui sont réservés. D’autre part, avec le temps, le bébé à naître évoluera en un être humain adulte. Donc, détruire une maquette n’est pas la même chose que démolir un bâtiment. Supprimer sciemment la vie d’un zygote, c’est commettre l’homicide d’un être humain déjà existant.
À quel moment a lieu la nidation ?
Après la fécondation, qui a lieu dans les trompes de Fallope de la mère entre douze et vingt-quatre heures après l’ovulation, le zygote continue son cheminement vers l’utérus. Approximativement six jours après la fécondation, le processus de la division cellulaire est largement entamé, et l’embryon (désormais appelé blastocyste) commence à se nicher dans les couches nutritives de l’utérus (endomètre). « À partir du septième jour commence un véritable rapport mère-bébé plus rapproché », écrit le Dr E.Blecheshmidt. « La progression vers la muqueuse utérine est une première performance de l’ovule (fécondé). La nidation arrive à son terme autour du douzième jour après la fécondation ».
Les cellules de l’enfant ne sont-elles pas issues de celles de sa mère ?
Non. En accord avec la biologie et la génétique, c’est l’embryon qui entreprend, dans une véritable explosion de vitalité, sa propre « construction » dans les entrailles de sa mère. Le Dr Bart Heffernan décrit cette période dynamique de développement : « Dès la conception, l’enfant est un individu complexe, dynamique, à la croissance rapide. Par un processus naturel et continu, un seul ovule fécondé se développera en plusieurs milliards de cellules de nouveau-né au cours des neuf mois ».
Quand l’embryon est-il viable ?
Comme d’innombrables slogans des avorteurs, la viabilité est un terme ambigu. Si par « viabilité » l’on comprend la capacité du nouveau-né de se développer hors de l’utérus de manière indépendante, par bon sens on conclurait que même les bébés nés au terme d’une grossesse de neuf mois avec la meilleure santé et un poids de naissance correct, ne sont pas viables. Sans l’attention constante de la mère ou de toute autre personne qui en prend soin, le bébé ne survivrait pas et mourrait aussitôt. Au siècle dernier, des bébés prématurés, nés avant le septième mois de grossesse, mouraient, car les techniques de l'époque manquaient des moyens adéquats pour les sauver. Aujourd’hui nous sommes à même de sauver un bébé né au terme de vingt semaines de gestation, et les chercheurs sont en train de travailler sur un placenta artificiel qui rendrait viables des embryons âgés de dix semaines. La viabilité mesure simplement le stade de développement du support de la vie, et non l’humanité ou l’inviolabilité de la vie. Cela s’applique à des êtres humains à tous les stades de la vie, par exemple aux personnes vivant dans le coma, souvent cibles privilégiées de l’euthanasie.
À quel moment commence à battre le cœur du bébé ?
Au terme des trois semaines après la fécondation, le cœur du bébé à naître commence à battre, faisant circuler du sang qui peut être d’un autre groupe sanguin que celui de la mère.
À quel moment peut-on détecter et visualiser les ondes cérébrales du bébé ?
Avant le terme des six semaines après la fécondation, l’électroencéphalogramme (EEG) enregistre les ondes cérébrales du bébé à naître.
Pouvez-vous décrire la vie utérine du bébé à naître ?
La vie intra-utérine a été bien décrite par le Dr William Liley, le “Père de la fœtologie”. Le jeune individu, maître de son environnement et de sa destinée dans un but tenace, s’implante dans la paroi spongieuse et, par une manifestation de son pouvoir physiologique, supprime le cycle menstruel de la mère. Cette paroi spongieuse devient sa maison pendant les prochains 270 jours, et pour la rendre habitable, l’embryon développe pour lui un placenta et une capsule protectrice de fluide… On sait qu’il se déplace avec une aisance et une grâce magnifiques dans son monde flottant, ce confort fœtal détermine sa position fœtale. Il est sensible à la douleur, au toucher, au froid, au son et à la lumière. Il boit son liquide amniotique, davantage s’il est adouci artificiellement, moins si on lui donne un goût désagréable. Il a le hoquet et suce son pouce. Il veille et dort. Il s’ennuie avec des signaux répétitifs, mais on peut lui apprendre à répondre à un premier signal, puis à un deuxième différend. Et finalement, il détermine quel jour sera celui de son anniversaire, car, indiscutablement, le début des contractions d’accouchement est une décision unilatérale du fœtus. C’est ce même fœtus que l’on soigne avant et après la naissance qui, avant la naissance, peut être malade et nécessiter un diagnostic et des soins, comme tout autre patient 15.
Est-ce que le bébé à naître ressent la douleur ?
Oui. Notre capacité à sentir et à répondre à la douleur ne commence ni pendant ni après la naissance. Au cours des deux dernières décennies, les progrès dans le domaine de l’ultrason en temps réel, la fœtoscopie, l’EEG fœtal, ont démontré la réceptivité remarquable du bébé à naître, réceptivité au son, au goût, au toucher, à la douleur. Comme l’a écrit le président Ronald Reagan : “Nous devons nous instruire de la réalité des horreurs qui ont lieu. Les médecins aujourd’hui savent qu’un bébé à naître peut sentir, depuis les entrailles de sa mère une caresse, de même qu’il peut réagir à la douleur. Mais, combien d’Américains, dans les 50 états, sont au courant des techniques d’avortement qui brûlent la peau du bébé avec une solution salée, en lui laissant une mort agonisante qui peut durer des heures ? »16.
Qu’est-ce que la naissance ?
Comme l’observe le Dr Jack Willke : « La naissance consiste en l’émergence du bébé du ventre de sa mère, la suppression du cordon ombilical et donc le début de l’existence du bébé physiquement détaché du cœur de sa mère. La seule chose qui change réellement à la naissance, c’est la mutation du système de support de la vie du bébé. L’enfant n’est pas différent avant ou après la naissance, excepté qu’il a changé sa méthode de respiration et d’alimentation. Avant la naissance, la nourriture et l’oxygène étaient obtenus grâce à la mère par le biais du cordon ombilical du bébé. Après la naissance, l’oxygène est obtenu par ses propres poumons et la nourriture par son estomac, s’il est suffisamment mûr pour être nourri ainsi »17.
Si l’avortement viole vos croyances morales et religieuses, vous ne devez pas vous y soumettre. Mais pourquoi la loi devrait-elle imposer une certaine moralité à la décision personnelle des autres ?
Une décision demeure personnelle dans la limite où elle se rapporte aux intérêts et droits exclusifs de la personne qui décide. À partir du moment où cela concerne les intérêts et droits exclusifs des autres, une décision n’est plus personnelle, mais déléguée. Personne ne peut déléguer un droit qui n’est pas le sien. Pareillement, aucune personne ne peut déléguer un droit à la vie. La vie appartient exclusivement à son Créateur — à Lui de la donner ou de la reprendre. De même qu’il serait absurde de tolérer l’abus sexuel des enfants par leurs parents sous prétexte qu’il s’agit d’une affaire personnelle, il est absurde de « valider » le droit d’une femme de tuer son enfant dans son sein. Car après tout, l’avortement est l’abus par excellence de son enfant. Mettre fin à la vie de quelqu’un au nom de la vie privée, c’est ébranler les fondements de la raison même de la vie privée : la mise en valeur de la dignité de l’homme créé à l’image de Dieu. L’avortement, le massacre des bébés à naître innocents, n’est pas un choix privé, mais un crime privé qui en appelle à Dieu et à l’homme pour la justice.
Pourquoi la loi inflige-t-elle la maternité obligatoire à la femme ?
Une femme qui est enceinte est déjà une mère. Son enfant existe déjà. Une fois que l’enfant est né, elle peut proposer de le faire adopter. Une loi qui interdit l’avortement ne vise qu’à empêcher une mère de tuer le bébé qui grandit dans ses entrailles.
Pourquoi les droits d’un fœtus en développement devraient avoir priorité sur les droits d’une femme adulte ?
Tous les droits ne sont pas égaux — moralement et légalement. La loi ne permet pas à une mère de tuer ses enfants déjà nés parce qu’elle ne les veut pas, parce qu’ils interfèrent avec ses plans personnels ou parce qu’ils l’incommodent. De même il ne devrait pas lui être permis de mettre fin à la vie de ses enfants avant leur naissance.
La loi devrait-elle au moins autoriser une exception, pour l’avortement thérapeutique, dans le cas où la vie de la mère est en danger ?
Un docteur soignant une femme enceinte a, en fait, deux patients. Il n’y a rien de thérapeutique à en tuer volontairement un des deux. Le professeur Charles E. Rice, à la Faculté de Droit de l’Université Notre Dame, rapporte : « Il n’y a pas de situation où l’avortement soit médicalement nécessaire pour sauver la vie de la mère »19. La fin ne justifie pas les moyens. L’homicide volontaire du bébé à naître ayant pour but présumé d’atteindre un bon résultat n’est jamais justifié.
Pourquoi la loi devrait-elle être plus en faveur de la vie de l’enfant à naître qu’envers la mère qui est déjà née ?
La loi ne devrait pas exprimer de favoritisme pour une vie innocente ou pour une autre. Elle devrait plutôt refléter le principe si judicieusement exprimé par le Pape Pie XII : « La vie humaine innocente quelle qu’en soit la condition, doit être, à partir du premier instant de son existence, préservée de toute attaque volontairement dirigée ».
La loi ne devrait-elle pas permettre l’avortement en cas de viol ou d’inceste ?
L’inceste est un des types les plus odieux de viol. Comme le note le professeur Rice : « Le fait qu’un rapport soit incestueux ne change pas sa nature de viol ». Une victime de viol a le droit de résister à son attaquant. Mais l’enfant à naître est un innocent non agressif qui ne doit pas être tué pour le crime de son père »22.
L’embryon semble manquer de tout ce qu’on attribue à une personne humaine : liberté, amour, raison, etc. Puisque la personnalité se développe graduellement, la loi ne devrait-elle pas considérer le bébé à naître comme une personne potentielle ?
Si la personnalité est atteinte graduellement, alors aucun être humain ne deviendra jamais une « personne complète ». Il restera toujours une personne partielle, manquant toujours de quelques éléments nécessaires pour atteindre cette « complétude ». Pour se rassurer, à chaque instant de la vie, on a besoin de se développer, qu’il s’agisse de l’éducation, de l’amour, de la capacité à communiquer, etc. Si la personnalité dépend de la perfection (maturité totale), il s’agit d’une utopie véritable. Par ailleurs, la gravité de l’homicide dépendrait de l’âge de la victime. Tuer un garçon de 5 ans, qui n’a pas atteint l’âge de raison, ne serait pas un crime aussi grave que de tuer un homme de 40 ans ! Avec un tel mensonge, justifier l’avortement et l’euthanasie devient chose facile… Les bébés à naître, les personnes ayant des handicaps mentaux ou psychiatriques, les malades vivant dans le coma, et tous les autres humains vulnérables peuvent voir leur personnalité et leur existence arbitrairement niées, et être éliminés à souhait.
La loi devrait-elle permettre les avortements en cas de défauts de naissance ?
Les personnes possédant des handicaps méritent la même protection de la part de la loi que tous les autres citoyens avant et après la naissance. Le Pape Jean-Paul II s’écrie justement : « une guerre des puissants contre les faibles dans laquelle une vie qui demanderait une plus grande acceptation est considérée comme inutile ; on lui attribue un poids intolérable et pour cela elle est rejetée »24. Le Dr Jérôme Lejeune, généticien renommé de l’Université de Paris, se souvient de ce collègue américain qui lui avait fait cette confidence : « Il y a quelques années, mon père était un docteur juif qui exerçait à Brenau, en Autriche. Or, un jour deux bébés étaient nés dans sa clinique. L’un était un bébé vigoureux, en bonne santé, poussant des cris puissants. Ses parents en étaient très fiers et très contents. L’autre bébé était une petite fille, mais ses parents étaient tristes, car tu vois, le bébé était un bébé mongoloïde. “Je les ai suivis pendant presque 50 ans. La fille grandit à la maison et a été finalement destinée à prendre soin de sa mère à la suite d’un arrêt cardiaque de celle-ci, et cela pendant sa longue maladie. Je ne me souviens pas de son nom. Néanmoins je me souviens du nom du garçon, car il grandit pour mettre à mort des millions de personnes. Il est mort dans un bunker à Berlin. Son nom était Adolf Hitler »27.
Si un avortement légal n’était pas possible, les femmes ne seraient-elles pas contraintes d’avorter clandestinement par l’intermédiaire de faiseuses d’anges ?
Les statistiques prouvent de manière évidente que dans les pays où les avortements ont été légalisés afin de prévenir les avortements clandestins, non seulement le nombre des avortements obtenus de manière légale a augmenté progressivement, mais le nombre des avortements effectués de manière illégale n’a pas diminué. Le Dr Christophe Tieze, un partisan de l’avortement, concède : “Bien que l’un des buts principaux de la libéralisation des lois sur l’avortement en Scandinavie ait été de réduire l’incidence des avortements illégaux, cela n’a pas été atteint. Au contraire, comme on l’apprend de plusieurs sources, les avortements légaux et illicites ont augmenté”28. Cela n’est pas surprenant, puisqu’il y a toujours des femmes qui souhaitent cacher leur grossesse quand, par exemple, il s’agit du fruit d’un adultère. Lorsqu’elles choisissent de tuer le bébé, ni un hôpital public, ni une clinique privée ne disposent de l’anonymat adéquat pour couvrir leur crime.
Vous concédez que certains avortements seront pratiqués même si le gouvernement les proscrit. L’État ne devrait-il pas éviter de promulguer des lois qui ne peuvent pas être respectées ?
Depuis quand est-il possible d’éliminer le mal en le légalisant ? Il y a des lois contre les braquages de banques, cependant les banques ne continuent-elles pas d’être prises d’assaut par des bandits armés ? Le vol des banques est une activité bien dangereuse. Des voleurs peuvent mourir au cours du braquage. Devrait-on de ce fait légaliser le vol à main armée des banques ? L’avortement est un crime plus grave que l’attaque d’une banque, car ce qui est volé, la vie, ne pourra jamais être remplacé. Pourquoi légaliser un crime atroce ?
Les riches pourront toujours se permettre les avortements illégaux ou illicites pourquoi, devrait-on défavoriser les pauvres en leur interdisant les avortements subventionnés par l’argent du contribuable ?
Tuer les enfants des pauvres n’est pas leur donner une option préférentielle. Les deniers publics devraient favoriser la vie, non la mort. Ils devraient être dépensés pour aider et soigner les enfants des pauvres et non pour les exterminer.
Est-il vrai que tout enfant a le droit de naître, d’être désiré et aimé ?
La vraie question est de savoir comment tendre à cet idéal ; ce n’est pas, en tout cas, en détruisant le bébé non-désiré, mais en changeant les causes qui contribuent à son rejet. Si une mère ne désire pas ou n’est pas capable d’élever le bébé qu’elle a mis au monde, l’adoption, et non l’avortement, est l’alternative humaine qui affirme la vie. « Tout bébé est un bébé désiré » veut vraiment dire que tout bébé non désiré est un bébé mort. Une société civilisée doit rejeter un tel slogan.
Qu’en est-il de la pauvre « femme du tiers-monde » aux dix enfants ? N’est-ce pas elle qui a le plus besoin de recourir à l’avortement ?
Derrière cette question, on retrouve le sophisme que l’on peut appeler « l’avortement socio-économique ». Protéger soi-disant les « femmes du tiers-monde », les pauvres, les marginaux, les discriminés en leur proposant d’avorter leurs enfants est une contradiction flagrante. Une amélioration de la qualité de la vie ne peut pas être atteinte par la promotion de la mort. Inciter les pauvres femmes du tiers-monde à tuer leurs bébés n’est pas de la philanthropie, c’est un génocide. Nous savons par des preuves irréfutables que les auteurs de la faim, de la marginalisation, de la discrimination dans ce monde ne sont pas les bébés à naître. C’est pour cela qu’il est totalement injuste qu’un bébé complètement innocent soit puni de mort pour des raisons socio-économiques. Dans ce cas, la société est obligée de trouver une solution à ces difficultés. Elle doit protéger la vie, sans jamais avoir recours à l’expédient hypocrite de se laver les mains et de fuir ses responsabilités par la promotion de l’avortement chez les pauvres du tiers-monde.

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