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Inscription de l’avortement dans la Constitution : une « idéologie qui n’a que la mort à offrir en partage »

Dans une tribune publiée dans les colonnes du Journal du Dimanche, Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, fustige l’inscription de l’avortement dans la Constitution, qui sera votée en mars prochain.

« L’annonce d’une inscription de l’avortement dans la Constitution mérite-t-elle autre chose qu’une lecture rapide et distraite ?”, commence-t-il par interroger. « Tout nous incite à ne pas nous y attarder. (…) Quels sont les partis politiques qui veulent remettre en cause l’avortement dans notre pays ? Aucun. Tout le monde convient qu’il n’y a pas de menace. »

« Pour le pouvoir, il n’a jamais été envisagé de débat sur le fond. Rien que de la procédure parlementaire – proposition ou projet de loi, référendum ou Congrès – et un peu de chicanerie byzantine sur les mots dont on veut qualifier l’avortement – droit, liberté ou liberté garantie. L’affaire est bien partie et devrait trouver un dénouement au printemps pour la Journée de la Femme », déplore-t-il.

« Les trois coups de la constitutionnalisation étant frappés, apportons quand même une précision avant le lever du rideau. Si l’avortement semble pouvoir rejoindre facilement le socle de nos valeurs suprêmes, c’est qu’il repose sur un mensonge inaugural : avant la naissance, il n’y aurait pas d’enfant et donc l’avortement ne tuerait personne. »

« Cette fiction pour éviter l’accusation d’homicide est démentie dans la vraie vie puisqu’après une interruption médicale de grossesse (IMG) l’enfant peut être inscrit à l’état-civil et sur le livret de famille. Il faudrait qu’on nous explique comment l’Etat peut enregistrer la mort d’un enfant avorté que l’avortement n’aurait pas tué. Vivant il n’était rien, avorté il devient un enfant. Pour l’avortement, le déni est total. L’enfant n’existe ni avant, ni après », dénonce le président de la Fondation Jérôme Lejeune.

« Que la République française, l’année où le taux de natalité est le plus bas et le taux d’avortement le plus haut, brandisse le  “mensonge qui tue”  en étendard laisse pantois. Que le chef de l’Etat, comme il l’a annoncé, souhaite cette inscription morbide dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE, pour enchaîner les pays voisins au char du vainqueur, nous fait honte. Qu’il ajoute à la panthéonisation de l’avortement celle de l’euthanasie, dans la même année, dit tout de l’obsession qui presse un vieux pays de tuer son âme », déplore M. Le Méné.

Et de conclure avec cette interrogation criante de vérité : « Comment l’homicide du plus jeune, du plus malade et du plus vieux d’entre nous est-il devenu un humanisme ? L’immense mépris que le Sud global ressent devant ce basculement existentiel de l’Europe de l’ouest est un trait de lumière. Les pays qui aiment la vie nous montrent comment échapper à cette idéologie qui n’a que la mort à offrir en partage. »

                                                             Adèle Cottereau

 Sources : https://www.genethique.org/constitutionnalisation-de-lavortement-le-mensonge-qui-tue-en-etendard/

https://www.lejdd.fr/societe/constiutionnalisation-de-livg-cette-ideologie-qui-na-que-la-mort-offrir-en-partage-140312

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