Dans certains États outre-Atlantique, la culture de la mort s’impose de manière effroyable.
C’est le cas de l’État du Maine : le 6 juillet dernier, l’Assemblée législative de cet État de l’extrême nord-est des États-Unis a approuvé un projet de loi visant à autoriser l’avortement à tout moment de la grossesse, si un médecin le juge « médicalement nécessaire ».
Adopté par une écrasante majorité, 20 voix contre 1, le texte a été transmis au gouverneur pour une dernière révision et la signature définitive.
Jusqu’à maintenant, la loi de cet État interdisait les avortements à partir du moment où « le fœtus est devenu viable en dehors de l’utérus », c’est-à-dire à environ 24 semaines de grossesse. Une exception est prévue si la vie de la patiente est en danger.
Selon les chiffres du Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC), environ 1% des avortements ont été pratiqués après 21 semaines de grossesse au niveau national, soit 4 832 avortements en 2020. 7 % des avortements, soit 31 882, ont eu lieu après 14 semaines de grossesse. Dans le Maine, 95 avortements, soit 5 % des avortements en 2020, ont été effectués après 14 semaines.
Actuellement, six États autorisent les médecins de décider d’un avortement sans aucune restriction : l’Alaska, le Colorado, le New Jersey, le Nouveau-Mexique, l’Oregon et le Vermont, ainsi que Washington DC.
Si le texte de loi est bien entériné para la signature du gouverneur démocrate, Janet Mills, l’État du Maine disposera de l’une des lois « les plus permissives » et les plus criminelles du pays en matière d’avortement.
Adèle Cottereau
Sources :https://www.genethique.org/maine-les-avortements-bientot-possibles-a-tout-moment-de-la-grossesse/
Photo : Drapeau de l’Etat du Maine https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:Flag_of_Maine.svg
