Il s’agit d’une victoire non négligeable : en février dernier, la proposition de loi d’Albane Gaillot (députée non inscrite) visant à allonger le délai d’accès à l’avortement de 12 à 14 semaines de grossesse (16 semaines d’aménorrhée), a été retirée du programme du jour.
Et ce, grâce à l’ »avalanche d’amendements” déposés (484 dont 423 par le groupe LR), selon les informations du Figaro. Face à cette situation, le groupe socialiste a retiré le texte controversé…sans y renoncer totalement évidemment.
La proposition de loi, «visant à renforcer le droit à l’avortement», avait déjà été rejetée par le Sénat en première lecture le 20 janvier, et les députés devaient l’examiner à nouveau, en seconde lecture.
« Examiner 500 amendements suppose entre dix-huit heures et vingt heures de débat, or notre journée parlementaire n’en comporte que onze heures trente », s’est plainte la présidente du groupe socialiste Valérie Rabault. Retirer le texte « est évidemment un crève-cœur et surtout du temps perdu pour faire avancer les droits des femmes », a-t-elle ajouté, accusant « certains députés LR » de choisir « l’obstruction ».
« Il n’y a pas d’obstruction! a rétorqué le chef de file du groupe LR, Damien Abad, devant la presse. Le groupe socialiste a déposé douze textes. Il savait très bien que ces douze textes ne pourraient être discutés et amendés. »
Anne-Laure Blin, députée LR du Maine-et-Loire, a rédigé plusieurs dizaines d’amendements.
« Ça fait partie du travail parlementaire! s’exclame-t-elle. Car ce n’est pas un texte anodin à examiner sur un coin de table: il touche à l’intime des femmes, il veut supprimer la clause de conscience pour les personnels de santé, qui seraient confrontés à des actes chirurgicaux plus lourds si on allonge le délai à 14 semaines. (…)»
Un répit, donc, pour les futurs enfants à naître…
Adèle Cottereau
Source : https://www.lefigaro.fr/actualite-france/remous-a-l-assemblee-autour-d-un-texte-sur-l-ivg-20210216
Photo : Une Marche pour la vie à Paris DdN