L’État de l’Indiana a enregistré une baisse de 98 % du nombre d’avortements au cours de la première année suivant la mise en œuvre de la loi la plus pro-vie des États-Unis.
Selon le « Rapport sur les grossesses interrompues », publié le 27 novembre dernier, 41 avortements ont été pratiqués entre le 1er juillet et le 30 septembre 2024, contre 763 au cours du trimestre précédent. Quelle bonne nouvelle !
En effet, après avoir reçu l’approbation de la Cour suprême de l’Indiana en juillet 2023, la loi, votée en août 2022, a interdit tout avortement, sauf ceux liés à un viol ou un inceste pendant les dix premières semaines de gestation ou par une « atteinte physique substantielle et irréversible » à la santé de la mère. La loi autorise également l’avortement avant la naissance si l’enfant « souffre d’une affection irrémédiable incompatible avec le maintien de la vie extra-utérine » jusqu’à 20 semaines. En outre, la loi interdit les centres d’avortement, limitant ces procédures aux hôpitaux.
Le rapport précise que huit interventions ont été réalisées à l’aide de médicaments abortifs, treize par injection intracardiaque pour arrêter le cœur du fœtus et vingt sont des avortements chirurgicaux. Ces données montrent une réduction constante depuis l’entrée en vigueur de la loi en septembre 2023.
L’impact de ces mesures a également été analysé par les groupes pro-vie. Selon l’association Indiana Right to Life, bien que la loi prévoie des exceptions, son application a entraîné la fermeture de cliniques d’avortement et une réduction massive de ces procédures.
Mike Fichter, directeur général de l’organisation pro-vie, a exprimé des doutes quant à l’application stricte de la loi, notant que les rapports ne détaillent pas suffisamment les circonstances de chaque avortement : « Les données disponibles ne sont pas suffisantes pour garantir que la loi est pleinement respectée », a-t-il estimé. « Le contrôle public de ces rapports, comme cela a été fait dans le passé, est essentiel pour garantir une application correcte de la loi. »
Le rapport montre également qu’environ un tiers des avortements déclarés ont entraîné des complications, notamment des infections, des saignements vaginaux et des cas de grossesses extra-utérines non détectées. L’incidence élevée des complications renforce les inquiétudes quant aux risques de ces procédures, en particulier lorsqu’elles sont pratiquées avec des médicaments sans supervision médicale adéquate.
Depuis l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade en 2022, plusieurs États ont mis en place des restrictions similaires, ce qui a entraîné une diminution globale du nombre d’avortements déclarés dans le pays.
Souhaitons de tout coeur que cela continue dans cette bonne voie !!
Adèle Cottereau
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