Menu Fermer

« L’attention au plus faible est à la base de toute société vraiment humaine »

Le Professeur Emmanuel Sapin, Chef de Service en Chirurgie Pédiatrique et Néonatale au CHU de Dijon, revient sur la proposition de loi constitutionnelle « visant à protéger et garantir le droit fondamental à l’interruption volontaire de grossesse », c’est-à-dire l’inscription de l’avortement dans la Constitution.

Il s’alarme notamment des dangers de ce texte et s’y oppose fermement.

L’expert explique pourquoi aux lecteurs du site spécialisé Genethique.org.

En voici quelques extraits.

 Sapin commence par rappeler : « Pratiquer un avortement est arrêter une vie humaine, vie qui est au début de son développement, à un stade où, s’il ne ressemble pas encore au nouveau-né, l’embryon puis le fœtus est déjà un être humain vivant. L’avortement ne doit pas être un droit, comme quelque chose que l’on revendique, même si elle est devenue un recours autorisé par la loi en situation de gravité. »

« Le scientifique que je suis peut affirmer qu’un embryon n’est pas réduit à un amas de cellules informes, insiste-t-il. Il n’est pas un organe du corps de la femme qui le porte, et même le placenta qui le nourrit se constitue, dans l’utérus maternel, à partir des cellules de l’embryon. (…) A 10 semaines, il a déjà une forme humaine au point que l’on ne peut le confondre avec un fœtus d’une autre espèce. Il faut se demander pourquoi il est si difficile, voire impossible, de montrer dans les médias une photo (échographie ou IRM) d’un jeune fœtus humain ? »

« Etant médecin, chirurgien, je veux savoir, connaître : je ne prends aucune décision pour mes patients sans savoir. Nous sommes responsables de tout acte que nous faisons, de tout choix que nous posons. Comment se fait-il que la femme ou le couple qui demande un avortement ne soit pas informé de la réalité de l’être dont la vie va être interrompue ? », interroge le Professeur.

« Dans les années 1950, les risques vitaux d’une anesthésie générale chez le nourrisson faisaient recourir, lorsque la situation l’exigeait, à des gestes chirurgicaux sans anesthésie générale, considérant qu’à cet âge, il ne ressentait pas la souffrance. On sait depuis plus de 30 ans qu’un fœtus ressent la douleur. (…) Oui, la vie individuelle d’un être humain commence avant la naissance », affirme-t-il avec force.

« Je peux et dois, comme tout scientifique spécialisé en embryologie et génétique, affirmer qu’un embryon, un fœtus, est un être humain vivant. L’avortement, qu’elle soit chimique ou physique, reste un drame qui ne peut être inclus dans les principes d’humanité qui définissent le bien et constituent le socle sur lequel est construite notre Société. »

« En respectant la nature, la Constitution se doit de garantir le respect de la vie, même dans sa petitesse et sa fragilité. L’attention au plus faible est à la base de toute société vraiment humaine », conclut l’expert.

                                                                Adèle Cottereau

 Source : https://www.genethique.org/pr-emmanuel-sapin-la-constitution-doit-garantir-le-respect-de-la-vie/

Photo :d’une écographie DDN

Recommandés pour vous