Le fait d’avoir subi un avortement est lié à une santé mentale négative, selon une nouvelle étude danoise, qui contredit une étude précédente réalisée dans ce pays et corrobore d’autres données préoccupantes.
L’étude, publiée dans Issues in Law & Medicine et dirigée par David Reardon de l‘Elliot Institute, réévalue les données d’une étude de 2011 qui n’avait pas révélé de risque accru de troubles mentaux après un avortement du premier trimestre. Cette conclusion, écrivent les auteurs de la nouvelle étude, était « incompatible avec des études similaires utilisant des périodes plus longues », et ils ont donc choisi de réexaminer les mêmes données « sur des périodes légèrement plus longues ».
Ils ont ainsi constaté qu’un an après avoir avorté, les femmes présentaient une probabilité 50 % plus élevée de recevoir un premier traitement psychiatrique et une probabilité 87 % plus élevée de souffrir de troubles de la personnalité et du comportement.
« Notre nouvelle analyse a révélé que les données danoises sont cohérentes avec l’ensemble des études basées sur les dossiers et les enquêtes lorsqu’elles sont examinées sur des périodes d’observation d’au moins neuf mois », écrivent les auteurs.
« Les meilleures recherches indiquent que la plupart des femmes ont des mécanismes de suppression suffisamment puissants pour éviter de penser à leur avortement pendant de nombreux mois, voire des années », précise Reardon. « Les effets négatifs sont plus susceptibles de se manifester après l’épuisement de ces mécanismes d’adaptation. Cela coïncide souvent avec la date anniversaire de l’avortement ou la naissance d’un enfant. Lorsque les effets sur la santé mentale se matérialisent, ils peuvent prendre la forme d’un deuil prolongé ou compliqué, d’un sentiment de culpabilité, d’un abus de substances, ou peuvent simplement déclencher ou exacerber des problèmes de santé mentale préexistants. »
On sait depuis longtemps que l’avortement, qui, malgré les récits persistants des médias, n’est presque jamais pratiqué pour des raisons « médicales », comporte des risques importants, en plus de la létalité qu’il est censé infliger aux enfants à naître.
Comme l’affirme cette dernière étude, l’avortement peut être dangereux pour la mère, même lorsqu’il est pratiqué de manière « responsable ».
« L’Institut de médecine considère l’avortement chirurgical comme un facteur de risque immuable pour les naissances prématurées », a indiqué l’Association américaine des obstétriciens et gynécologues pro-vie (AAPLOG). « Les femmes sont confrontées à un risque accru de 35 % de naissance prématurée lors d’une future grossesse après un avortement chirurgical et à une augmentation de près de 90 % du risque de naissance prématurée après deux avortements. L’augmentation du risque de naissance prématurée pour les femmes après un avortement représente un risque évident pour la santé à long terme. (…) »
« De 1993 à 2018, il existe au moins 75 études examinant le lien entre l’avortement et la santé mentale », poursuit AAPLOG. « Les deux tiers de ces études ont montré une corrélation entre l’avortement et des résultats négatifs pour la santé mentale. Les études montrent que l’avortement augmente considérablement le risque de dépression, d’anxiété, de toxicomanie et de comportement suicidaire, par rapport aux femmes ayant une grossesse non désirée qui choisissent de porter le bébé jusqu’à la naissance. Une étude finlandaise a révélé un taux de suicide 7 fois plus élevé après un avortement que lorsque les femmes ont accouché ».
Adèle Cottereau
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