Une disposition signée par le président Donald Trump a limité l’accès du réseau avorteur aux fonds de santé publique, suspendant pendant un an les remboursements provenant de Medicaid et Medicare. En conséquence, le planning familial américain Planned Parenthood a commencé à fermer des centres dans différents États. Cette mesure, signée le 4 juillet dernier, par le président Donald Trump représente un revers significatif pour l’industrie de l’avortement aux États-Unis.
Jusqu’au vendredi 25 juillet, au moins 25 centres de cette succursale de la mort ont annoncé leur fermeture dans dix États. La nouvelle la plus récente a été confirmée le 24 juillet, lorsque Planned Parenthood Mar Monte a communiqué que fermeraient cinq de ses centres situés dans le nord de la Californie.
« Nous sommes désolés et indignés de devoir fermer cinq de nos centres de santé et supprimer trois services cruciaux », a publié l’organisation sur son compte Instagram. Dans cette même publication, ils ont qualifié la nouvelle disposition de « prohibition déguisée de l’avortement dans des États de liberté reproductive ».
Malgré ces fermetures, malheureusement, la filiale d’avortements continuera à opérer 30 autres centres en Californie et au Nevada.
La réduction des opérations ne se limite pas à la côte ouest. Des fermetures ont également été confirmées en Iowa, au Michigan et au Minnesota (quatre centres dans chacun des ces États), en Ohio et en Utah (deux centres dans chacun d’eux), et une au Vermont, à New York, en Indiana et au Texas.
Le Planned Parenthood a averti le 1er juillet dernier que cette mesure pourrait entraîner la fermeture de près de 200 cliniques, soit environ 60 % de ses centres dans tout le pays, et potentiellement sauver des milliers de vies de bébés. Une excellente nouvelle !
La présidente de Students for Life of America, Kristan Hawkins, a célébré cette nouvelle en la qualifiant de « victoire pour les bébés en Californie », soulignant que l’État était « un centre d’avortements du dernier trimestre ».
À la suite au mouvement pro-vie, d’autres voix se sont également exprimées. Marjorie Dannenfelser, présidente de Susan B. Anthony Pro-Life America, a déclaré à CNA : « L’approche de Planned Parenthood est centrée sur les avortements, les transitions de genre et les dépenses politiques, tout en récoltant des centaines de millions provenant des contribuables ». Elle a ajouté qu’on leur avait proposé à plusieurs reprises de conserver leur financement s’ils renonçaient à pratiquer des avortements, une offre que l’organisation a refusée.
« Ils n’ont pas le monopole des soins de santé », a indiqué Dannenfelser. « Les femmes fréquentent déjà des centres de santé communautaires qui sont quinze fois plus nombreux que Planned Parenthood et offrent des soins plus complets et accessibles ».
Michael New, chercheur à l’Institut Charlotte Lozier, a expliqué qu’« il ne devrait pas être surprenant que Planned Parenthood réponde à la suppression des fonds fédéraux en fermant certaines de ses installations ». À son avis, ces fermetures représentent « une victoire pour le mouvement pro-vie », car même les cliniques qui ne pratiquent pas d’avortements orientent souvent vers celles qui le font.
« De plus », a ajouté Michael New, « les programmes de contraception et d’éducation sexuelle de Planned Parenthood favorisent une culture de promiscuité qui conduit à une augmentation du nombre d’avortements ».
Bien que l’utilisation des fonds publics pour les avortements soit restreinte par la loi fédérale, Planned Parenthood pouvait jusqu’à présent recevoir des remboursements pour d’autres services de santé. Selon son rapport annuel de juillet 2023 à juin 2024, environ 40 % de ses revenus provenaient de fonds publics, atteignant 800 millions de dollars, principalement par le biais de remboursements de Medicaid et Medicare.
Traduction par Adèle Cottereau
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