Le dix août dernier, sous la direction des évêques catholiques de rite latin occidental et syro-malabare oriental, l’Inde a organisé sa première marche nationale pour la vie en tant que « jour de deuil » pour les 800 millions d’enfants avortés dans le pays (on compte environ 15,6 millions d’avortements chaque année), au cours des 50 dernières années.
La marche a eu lieu à New Delhi, la capitale nationale. Ont été présents l’archevêque de rite syro-malabar Kuriakose Bharanikulangara du diocèse de Faridabad, et l’évêque Deepak Valerian Tauro, auxiliaire de l’archidiocèse de Delhi et président de la Commission pro-vie.
L’événement a protesté contre les 51 ans d’avortement légalisé depuis la loi de 1971.
Ce « Jour de deuil » a été caractérisé par une marche de 2,5 kilomètres jusqu’à la cathédrale du Sacré-Cœur de Delhi, se terminant par une messe à la cathédrale et le tintement des cloches funéraires en commémoration des millions de petits tués par avortement.
En préparation de la première marche indienne pour la vie, Mgr Kuriakose avait envoyé une lettre circulaire à son diocèse encourageant les prêtres et les fidèles laïcs à témoigner du caractère sacré de la vie, en participant à la marche. Il les avait appelés à « offrir la Sainte Messe pour toutes les âmes avortées, tuées dans l’utérus au cours des 51 dernières années dans notre pays ».
L’archevêque avait également exprimé « une grande joie et une grande exultation face à l’annulation de Roe v. Wade aux États-Unis d’Amérique », manifestant son espoir de « voir un jour similaire en Inde ».
Il a rappelé les paroles de Sainte Mère Teresa de Calcutta sur l’avortement : « Nous ne devons pas être surpris lorsque nous entendons parler de meurtres, de meurtres, de guerre, de haine. Si une mère peut tuer son propre enfant, que reste-t-il à part nous entretuer ? »
De son côté, Catherine Robinson, porte-parole de Right to Life UK, a souligné les espoirs concernant la cause pro-vie en Inde, suite au renversement de la loi Roe v. Wade aux États-Unis. « C’est une période passionnante pour le mouvement pro-vie », a-t-elle déclaré.
« Comme nous le voyons, la fin de Roe v Wade présente une opportunité et une cause d’espoir car elle démontre à des pays comme l’Inde que de telles lois injustes peuvent être annulées. Espérons que la Marche pour la vie en Inde commencera à créer davantage une culture pro-vie, et que ce pays pourra aussi connaître son propre renversement de ses lois sur l’avortement. »
Adèle Cottereau