Lors d’une assemblée générale des Nations unies le 23 septembre dernier, 19 pays – dont la Russie, le Brésil, la Pologne, la Hongrie – se sont unis pour dénier l’existence de tout droit international à l’avortement et s’opposer aux politiques d’éducation sexuelle irrespectueuses des droits et des convictions des parents.
Suite à cette déclaration publique, Grégor Puppinck, directeur du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), a réagi dans les colonnes de Valeurs Actuelles.
« Cette alliance, constituée à l’initiative des États-Unis (…) représente au total plus de 1,3 milliard de personnes. Une déclaration aussi explicite, et prononcée à un tel niveau, est inédite », se réjouit-il.
C’est une « réponse de gouvernements à l’activisme à l’œuvre dans l’administration onusienne. Outre la promotion de l’avortement, les 19 États s’opposent aussi à l’intrusion de l’administration dans les familles, en particulier en matière d’éducation sexuelle. Ils déclarent ne soutenir cette éducation que si elle ‘‘reconnaît le rôle protecteur de la famille dans cette éducation et ne tolère pas les risques sexuels auxquels les jeunes peuvent être exposés’’. Autrement dit, cette éducation sexuelle ne doit pas violer les droits et convictions des parents, ni inciter à des pratiques dangereuses. » On ne peut pas être plus clair.
« Les États rappellent aussi que ‘‘la famille est l’institution fondamentale de la société et devrait par conséquent être protégée et renforcée’’. Et répondent ainsi aux diverses tentatives occidentales de relativiser la référence juridique à la famille naturelle. (…)
La déclaration du 23 septembre s’oppose donc frontalement aux interprétations nouvelles et controversées des droits de l’homme en matière morale. Et refuse d’avance l’imposition de toute nouvelle obligation non consensuelle. »
M. Puppinck conclut en soulignant que « cette déclaration (…) est un rappel à l’ordre à l’égard des organes de l’Onu et un signal fort adressé en particulier à l’Union européenne, pour leur signifier d’avance leur refus catégorique de toute promotion de l’avortement et de programmes immoraux d’éducation sexuelle. »
En pleine actualité française sur la PMA, souhaitons que ce courageux rappel à l’ordre soit entendu !