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Un projet de loi qui va légaliser l’euthanasie et le suicide assisté sans les nommer

Dans les colonnes de Valeurs Actuelles, Tugdual Derville, porte-parole d’Alliance Vitae, clame en toute clarté : le projet de loi sur “l’aide à mourir”, annoncé par Emmanuel Macron, consiste ni plus ni moins à légaliser largement le suicide assisté et l’euthanasie.

« En annonçant la légalisation de ce qu’il veut nommer “l’aide à mourir”, le président Macron a synthétisé son projet de loi en une assertion : “Avec ce texte, on regarde la mort en face.”  L’ambition est démesurée : selon la formule de La Rochefoucauld, “le soleil ni la mort ne se peuvent regarder fixement” », rappelle à juste titre M.Tugdual.

« Mais surtout, interroge-t-il, comment se satisfaire d’un texte qui réussit le tour de passe-passe de légaliser suicide assisté et euthanasie sans utiliser aucun de ces mots ? »

« Quand il s’agit de vie et de mort, il faut appeler un chat un chat. Prenons un exemple correspondant aux critères prétendument  “stricts” dévoilés par l’Élysée : voilà une personne malade dont le pronostic vital est engagé “à moyen terme”. Soulignons que la date de sa mort est impossible à prévoir de façon fiable… Des semaines ? des mois ? Les études montrent à quel point les médecins qui prennent le risque de fixer une échéance se trompent. »

M.Tugdual dénonce : « C’est pourtant ce “moyen terme” très flou qui a été retenu. Le patient n’est pas en fin de vie ; supposons que ses douleurs physiques sont bien soulagées, mais qu’il affirme éprouver une “souffrance psychologique réfractaire” au nom de laquelle il veut qu’on mette fin à ses jours. Qui osera le contredire ? »

Car, continue-t-il, « Nier la souffrance d’une personne, c’est lui faire violence. Majeur, en possession de son discernement, le patient est éligible au dispositif prévu par le président. S’il obtient un produit létal, il s’agira d’un suicide assisté. Et s’il est trop dépendant pour s’injecter ce produit, la mort sera administrée par un soignant ou un proche. Il sera donc euthanasié. »

« Voilà la réalité de ce projet, insiste le porte-parole d’Alliance Vitae : il s’agit ni plus ni moins de légaliser largement le suicide assisté et l’euthanasie. Affirmer, comme le fait le président, que “cette loi de fraternité permet de choisir le moindre mal quand la mort est déjà là” relève du mensonge. »

« Mais voilà : les mots qui décrivent le réel mais qui fâchent, parce que ce réel est sordide, sont interdits par la doxa présidentielle. Le président prétend même que son “aide à mourir” n’est “ni un droit nouveau ni une liberté”. À l’entendre, ce serait une exigence de “fraternité”. Mais pourquoi exclure de cette mortelle fraternité les enfants, les malades psychiques ou les personnes âgées fatiguées de vivre ? »

Et de conclure : « Ne soyons pas naïfs : tous les pays qui ont fait sauter l’interdit de tuer entre soignants et soignés n’ont cessé d’élargir les critères d’accès à la mort administrée. »

                                                                 Adèle Cottereau

Source : https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/societe/tugdual-derville-mortelle-fraternite

Photo affiche Marche pour la vie de Paris

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