Avec plus de 300 000 habitants, le comté de l’ouest du Texas, du nom de Lubbock, proche de la frontière du Nouveau-Mexique, est désormais le plus grand district de l’État à interdire les déplacements liés à l’avortement.
Le comté de Lubbock vient d’adopter une nouvelle ordonnance destinée à protéger ses résidents à naître, mettant en place l’interdiction des avortements chirurgicaux et chimiques ainsi que l’interdiction d’aider les femmes enceintes à se rendre aux centres d’avortement.
La mesure, qui a été adoptée par 3 voix contre 0 et deux abstentions, est entrée en vigueur immédiatement et interdit « l’avortement, les médicaments provoquant l’avortement et les déplacements pour l’avortement » dans le comté.
En vertu de la nouvelle ordonnance, élaborée en partie par Jonathan Mitchell, le même avocat pro-vie qui avait contribué à mettre en place l’interdiction des battements de cœur au Texas, les citoyens sont habilités à poursuivre en justice les personnes qui aident les femmes enceintes à avorter dans le comté ou se déplacent pour aider une femme à se faire avorter. Par contre, les femmes en quête d’avortement par leurs propres moyens ne pourront pas être poursuivies en vertu de l’ordonnance.
Suite à la nouvelle, le pasteur Mark Lee Dickson a comparé l’abolition historique de l’avortement à celle de l’esclavage et a déclaré qu’il attendait avec impatience « le jour où, d’un océan à l’autre, l’avortement sera considéré comme une grave erreur morale, sociale et politique et sera interdit dans tous les États ».
La réalité du trafic d’avortements, ou « tourisme » de l’avortement, est devenue un nouveau champ de bataille pour les défenseurs de la vie après l’arrêt de principe Dobbs v. Jackson Women’s Health Organization.
A l’opposé du Texas, l’avortement est légal dans l’État voisin du Nouveau-Mexique, sans limite de gestation, sans période d’attente obligatoire et sans obligation de notification parentale.
Adèle Cottereau
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