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Inde:l’Église combat le nouvelle amendement sur l’avortement

Selon une étude de la Fondation Ipas Development (IDF, organisation de prévention et de suivi des grossesses non désirées, basée à New Delhi), 6,4 millions d’avortements sont enregistrés chaque année en Inde.

Dans cet immense pays d’Asie du Sud, une loi datant de1971 a commencé à autoriser l’avortement jusqu’à la 12e semaine. Puis-et c’est la loi en vigueur-la loi indienne a allongé le délai jusqu’à la 20e semaine de grossesse.

Or, comme si cela n’était pas suffisant, le gouvernement de Delhi a officialisé, fin janvier dernier, l’approbation d’un nouvel amendement à la loi actuelle, allongeant le délai autorisé à 24 semaines, soit pratiquement six mois de grossesse !

Prakash Javadekar, ministre fédéral du gouvernement, a justifié ainsi cette réforme « progressiste » : selon lui, elle garantira « une interruption de grossesse sécurisée tout en respectant le droit des femmes sur leurs corps ». Toujours le même discours soporifique, endormant les consciences et permettant de tuer des bébés sans scrupules…

Le ministre indien a ajouté, sans état d’âme, que l’extension à 24 semaines doit aider « les victimes de viol, ainsi que les filles handicapées et les mineures qui peuvent comprendre trop tardivement qu’elles sont enceintes ».

Les évêques du Kargala (sud-ouest de l’Inde) ont réagi immédiatement pour exprimer leur désaccord. Dès le 29 janvier, le comité pro-vie (Pro-life committee) du conseil des évêques  s’est réuni en urgence.  Lors de cette réunion, le président de la Commission pour la famille des évêques du Kerala, Mgr Paul Mullassery, a dénoncé  « cette décision du gouvernement [qui] crée un état d’esprit propice aux avortements », rappelant qu’« il n’y a aucune différence entre un enfant à naître et un nouveau-né ».

Le comité pro-vie a également annoncé l’organisation prochaine un mouvement national de protestation contre le nouvel amendement.

L’un des membres de l’Académie pontificale pour la vie, le docteur Pascoal Carvalho, a déclaré très justement que « la culture de mort avait déjà commencé quand l’avortement a été légalisé » en Inde.

Il a ces propos très fermes : « Définir une limite de 20 ou 24 semaines n’est qu’une question de perception. Il ne peut y avoir de moment convenable pour tuer quelqu’un. »

Photo drapeau de L’ Inde et bébé de 10 semaines G M@

             Adèle Cottereau

Source : https://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/Monde/Inde-eveques-protestent-contre-legalisation-lavortement-jusqua-24-semaines-2020-02-03-1201076011

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