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Inde : le fléau de l’avortement sélectif, qui élimine les filles à naître

La pratique de l’avortement sélectif fondée sur une préférence culturelle pour les garçons est courante dans toute l’Asie, où les hommes en Chine et en Inde sont actuellement 70 millions plus nombreux que les femmes et où la forte préférence culturelle pour les garçons a conduit au massacre de millions de petites filles à naître.

Fin novembre, la police indienne a arrêté le Dr Chandan Ballal et son assistant, après plusieurs arrestations antérieures liées au « racket de détermination du sexe et de foeticide féminin » dans la ville de Mysuru, dans le sud de l’Inde.

Lors de leur interrogatoire, les deux inculpés ont révélé que les participants à ce « racket » exploitaient un centre d’échographie dans une usine de transformation du sucre située dans la ville voisine de Mandya, afin d’aider les femmes enceintes à connaître le sexe de leur enfant à naître.

Des sources proches du dossier affirment que « l’enquête préliminaire a révélé qu’au cours des trois dernières années, le médecin accusé et ses complices ont réussi à pratiquer environ 900 avortements illégaux à l’hôpital de Mysuru et ont facturé environ 30 000 ₹ [360 $] pour chaque avortement ».

Si la technologie des ultrasons est souvent saluée par les défenseurs occidentaux de la vie pour avoir prouvé l’humanité des bébés à naître, celle-ci a un côté sombre en Inde. Son utilisation pour révéler le sexe d’un enfant à naître est d’ailleurs illégale mais largement pratiquée.

Selon un rapport publié en 2021 par le Public Health Advocate de l’université de Berkeley, « le foeticide féminin fondé sur des tests de détermination du sexe […] est monté en flèche en Inde vers les années 1990, lorsque la technologie des ultrasons s’est répandue parmi les membres des classes supérieures et des castes supérieures de la société ».

« Malgré l’illégalité des tests de détermination du sexe en Inde, l’efficacité de cette politique a varié en fonction de l’application juridictionnelle, ce qui a entraîné la poursuite des tests et des avortements massifs sélectifs en fonction du sexe », note le défenseur de la santé publique.

Une pratique avec de lourdes conséquences.

Selon le rapport, « on estime qu’il y aura 6,8 millions de naissances féminines en moins d’ici 2030, précisément en raison de la pratique constante des avortements sélectifs en fonction du sexe ».

« Des femmes sont assassinées partout dans le monde. Mais en Inde, une forme très brutale de meurtre de femmes a lieu régulièrement, avant même qu’elles n’aient la possibilité de naître », écrit le Dr Nehaluddin Ahmad dans un rapport publié en 2010. « Le féticide féminin – l’avortement sélectif des fœtus féminins – tue plus d’un million de femmes en Inde chaque année, avec des conséquences tragiques et de grande ampleur ».

Quelque 13,5 millions de petites filles auraient disparu à la naissance en Inde entre 1987 et 2016, ce qui amène les groupes pro-vie à déduire que des millions de petites filles ont été tuées dans l’utérus.

                                              Adèle Cottereau

 

Source : https://www.lifesitenews.com/news/indian-police-crack-down-on-sex-selective-abortion-racket-killing-unborn-girls/

Photo drapeau de l’Inde et bébé à naître  de 12 mois

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