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Inde : l’avortement prolongé jusque vingt-quatre semaines

Selon une étude de la Fondation Ipas Development (IDF, organisation de prévention et de suivi des grossesses non désirées)-et relayée par le journal La Croix– 6,4 millions d’avortements sont enregistrés chaque année en Inde.

Jusqu’à fin janvier dernier, la loi indienne autorisait l’avortement avec pour  limite la 20e semaine de grossesse. Or, le 29 janvier, le gouvernement de Delhi a approuvé un projet d’amendement pour allonger cette limite autorisée jusqu’à 24 semaines, soit pratiquement six mois de grossesse !

Selon Prakash Javadekar, ministre fédéral du gouvernement, cet amendement est une réforme « progressiste » qui garantira, ose-t-il ajouter, une interruption de grossesse sécurisée tout en respectant le droit des femmes sur leurs corps ».

Suite à l’approbation de ce rallongement du délai pour avorter, les évêques du Kerala (sud-ouest de l’Inde) ont réagi publiquement, exprimant fermement leur désaccord et condamnant la nouvelle législation.

Dès le 29 janvier, le comité pro-vie (Pro-life committee) du Conseil des évêques du Kerala) s’est réuni en urgence. Lors de cette réunion, Mgr Paul Mullassery, évêque de Quillon et président de la Commission pour la famille, a déclaré que « cette décision du gouvernement crée un état d’esprit propice aux avortements », rappelant  qu’« il n’y a aucune différence entre un enfant à naître et un nouveau-né ».

Le comité pro-vie du Conseil des évêques du Kerala a également annoncé vouloir organiser un mouvement national de protestation contre le projet d’amendement.

Pascoal Carvalho, médecin à Mumbai (Bombay) et membre de l’Académie pontificale pour la vie, a affirmé pour sa part que « la culture de mort avait déjà commencé quand l’avortement a été légalisé » en Inde.  C’est-à-dire en 1971, lorsque la loi indienne a autorisé l’avortement jusqu’à la 12e semaine.

« Définir une limite de 20 ou 24 semaines n’est qu’une question de perception. Il ne peut y avoir de moment convenable pour tuer quelqu’un », sentence-t-il si justement.

Un jugement plein de bon sens que notre société refuse d’accepter, celle-ci  préférant  la culture de la mort, au nom de beaux principes…

Photo pixabay.com/fr/vectors/inde–drapeau-indien

                                                   Adèle Cottereau

Source : https://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/Monde/Inde-eveques-protestent-contre-legalisation-lavortement-jusqua-24-semaines-2020-02-03-1201076011

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