Le président de la République persiste et signe : le projet de loi pour inscrire le “droit “à l’avortement sera déposé au Conseil d’État par Emmanuel Macron début novembre.
L’annonce a été faite sur le réseau social X (anciennement Twitter) le dimanche 29 octobre : « Fondé sur le travail des parlementaires et des associations, le projet de loi constitutionnelle sera envoyé au Conseil d’État cette semaine et présenté en Conseil des ministres d’ici la fin de l’année », a-t-il expliqué. Avec pour objectif d’inscrire dans la Constitution la « liberté » des femmes qui leur « est garantie » d’avoir recours à l’avortement.
« En 2024, la liberté des femmes de recourir à l’IVG sera irréversible », a ainsi insisté le chef de l’Etat.
Le quatre octobre dernier, Emmanuel Macron avait déjà affirmé cette volonté : « J’ai exprimé mon souhait, le 8 mars dernier, que nous puissions trouver un texte accordant les points de vue entre l’Assemblée nationale et le Sénat et permettant de convoquer un Congrès à Versailles », avait-il déclaré. « Je souhaite que ce travail de rapprochement des points de vue reprenne pour aboutir dès que possible ». C’est chose faite, malheureusement.
Selon le média La Tribune Dimanche, ce projet de loi serait ajouté à l’article 34 de la Constitution afin que « la loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté de la femme, qui lui est garantie, d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse ».
L’inscription de l’avortement dans la Constitution compliquerait ainsi toute tentative du législateur de supprimer ce droit ou d’y porter atteinte.
Soulignons le paradoxe de notre société qui considère le bébé dans le ventre de sa mère comme un objet à 14 semaines moins un jour, un objet dont on peut se débarrasser sans problème. Et le lendemain il devient un être humain sacré et protégé par la loi…
Quelle tristesse !
Adèle Cottereau