Environ 1 200 personnes par jour était attendu au Rallye Foi, Feu, Liberté, qui, du 23 juin au 2 juillet 2023, allait présenter des réunions de prière à grande échelle, des spectacles musicaux et d’autres présentations artistiques et culturelles autour des thèmes de la foi et de la réconciliation entre les communautés fondatrices de la fédération canadienne.
Un événement organisé par l’association chrétienne Harvest Ministries International.
Pourtant, le contrat de location du lieu de l’événement a été annulé la dernière minute, le 1er juin 2023, par Caroline Proulx, ministre du tourisme de la province du Québec, justifiant ainsi sa décision brutale : l’événement chrétien – dont le programme ne comportait pourtant aucun élément lié à l’avortement – allait « à l’encontre des principes fondamentaux du Québec ».
La ministre de la Condition féminine a ajouté que « nous sommes un gouvernement résolument pro-choix » et qu’elle est « pour la liberté d’expression, mais au gouvernement, nous avons des principes et nous avons décidé d’être cohérents ».
Le premier ministre François Legault a également déclaré de son côté que « nous n’allons pas permettre aux groupes anti-avortement d’organiser de grands événements dans les lieux publics ».
Face à cette flagrante discrimination, l’association chrétienne a riposté et a porté plainte contre le gouvernement québécois.
Ainsi, le Centre de justice pour les libertés constitutionnelles (JCCF) a annoncé qu’il représentait Harvest Ministries International dans sa poursuite contre le gouvernement du Québec, le ministère du Tourisme et le Centre des congrès de Québec pour avoir « annulé soudainement un contrat pour le Rallye qui devait avoir lieu à Québec du 23 juin au 2 juillet 2023. »
« Harvest Ministries International réclame des dommages-intérêts pour avoir mis fin au contrat de location sans préavis et pour l’atteinte inconstitutionnelle et injustifiée à sa liberté d’expression et à son droit de ne pas faire l’objet de discrimination religieuse en vertu de la Charte « , peut-on lire dans un communiqué de presse publié le 9 août dernier par le groupe d’avocats.
Le document de la JCCF précise en outre que « le Rallye n’était pas un événement ‘anti-avortement’ ; il n’y avait pas d’éléments au programme concernant ce thème particulier ». Bien que l’association Harvest « défende » ses opinions pro-vie « et ait l’intention de continuer à le faire », la bataille juridique « ne porte pas sur le bien-fondé des opinions de l’association sur l’avortement, mais plutôt sur les droits fondamentaux de celle-ci, de ses membres et de ses disciples, de vivre leur foi, de s’exprimer politiquement et de se réunir pacifiquement sans entrave de la part de l’État ».
À la suite de cette annulation soudaine, le groupe chrétien a « cherché activement d’autres locaux pour accueillir le rassemblement, mais en vain ». Il aurait été « refusé par les 43 établissements qu’il avait contactés dans le cadre de ses recherches », certains lieux lui ayant opposé un refus « par crainte de la controverse sciemment suscitée par les défendeurs ».
« Dans une séquence combinant démonstration d’autorité et ordres donnés sous l’œil des caméras, le ministre, la Société, la ministre de la Condition féminine et le premier ministre lui-même ont désigné Harvest à la vindicte populaire en raison de ses opinions religieuses et politiques, prétendument contraires aux ‘principes fondamentaux du Québec' », dénonce le groupe d’avocats.
Harvest Ministries International réclame 25 000 dollars de dommages et intérêts pour violation de la liberté de religion, d’expression et d’opinion, de réunion pacifique et du « droit à l’égalité sans discrimination fondée sur la religion ou les convictions politiques ». L’association demande également « une déclaration judiciaire d’ingérence injustifiée dans ses droits ».
Espérons de tout coeur qu’elle obtienne gain de cause.
Adèle Cottereau
Source : https://ifamnews.com/en/planned-parenthood-exposed-as-a-hotspot-for-sex-traffickers
Photo Drapeau du Canada Pixabay