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Avortement : la pression de l’Union Européenne en Afrique

Le 15 novembre dernier, 106 nations ont voté un accord de partenariat économique entre l’Union européenne et les membres de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique.

Sous couvert de faire progresser l’égalité des sexes et l’autonomie des femmes, le texte voté contient des éléments de langage sur « la santé et les droits sexuels et reproductifs », et la promotion implicite de « l’éducation sexuelle complète », ébranlant les valeurs pro-vie de bon nombre des nations concernées.

Luis Martinez, directeur de l’association Human Life International auprès de l’Organisation des États américains, a mis en lumière les difficultés que cet accord pourrait présenter. Selon lui, ce pacte posera de sérieux problèmes aux défenseurs de la vie qui s’efforcent de renforcer les valeurs familiales traditionnelles et le respect du caractère sacré de la vie humaine, profondément ancrés dans la culture africaine.

Les missionnaires et militants pro-vie qui travaillent en Afrique, dans les Caraïbes et dans le Pacifique seront probablement confrontés à une pression sans précédent des politiques favorisant l’avortement et promouvant une éducation sexuelle inappropriée pour les jeunes. M. Martinez a souligné que la pression exercée sur les gouvernements pour qu’ils abandonnent les valeurs traditionnelles compliquera la tâche de ceux qui diffusent l’Évangile de la vie et cherchent à soutenir les structures juridiques, les institutions et les cultures favorables à la famille et à la vie.

En outre, cet accord entre l’Union européenne et les États membres de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique pourrait faire basculer le pouvoir des Nations unies en faveur de l’Union européenne.

« Le premier danger de cet accord réside dans son influence idéologique implicite », précise M. Martinez. « Cet accord peut servir de plateforme pour promouvoir et exporter des idéologies contraires aux valeurs pro-vie et pro-famille. Les dispositions qui approuvent ou financent des activités telles que l’éducation sexuelle complète ou la promotion du droit à l’avortement… peuvent être considérées comme une tentative de diffuser ces idéologies au-delà des frontières ».

« Si l’on considère l’influence idéologique, l’impact mondial, les préoccupations morales et éthiques et les questions d’alignement des politiques, on y ajoute un impact économique délétère sur les relations commerciales, les considérations géopolitiques d’une relation renforcée entre l’Union européenne et les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, ainsi qu’une perturbation de la dynamique des relations internationales en général”, a encore déclaré M. Martinez.

“Cela pourrait faire basculer de manière disproportionnée l’influence majoritaire au sein des Nations unies vers le contrôle de l’Union européenne”, conclut-il.

Plusieurs pays, comme la Namibie, ont déclaré qu’ils ne signeraient pas cet accord. Le vice-premier ministre de ce pays subsaharien, Netumbo Nandi-Ndaitwah, s’est dit préoccupé par l’absence de définition des termes employés dans le document et par le fait que plus de 80 traités ou programmes régionaux et internationaux non contraignants pourraient être élevés au rang de position juridiquement contraignante ou de traité à la suite de la signature du document. Plus inquiétant encore, comme l’a souligné Nandi-Ndaitwah, cet accord engage les pays participants à mettre pleinement en œuvre les résultats futurs des conférences (par exemple, la conférence de Pékin et la conférence internationale sur la population et le développement), résultats qui ne peuvent être prédits à l’avance.

Pour que l’accord ACP-UE échoue, il faut qu’au moins 27 pays choisissent de ne pas le signer. À l’heure actuelle, la Namibie n’a été ouvertement rejointe dans son rejet de l’accord que par trois autres pays, à savoir la Hongrie, la Pologne et l’Ouganda.

L’accord entrera en vigueur après approbation du Parlement européen et ratification par les parties, prévue pour le 1er janvier 2024.

                                                   Adèle Cottereau

 Sources : https://www.lifesitenews.com/news/how-the-eu-is-attempting-to-force-pro-life-african-nations-to-promote-abortion/

https://lesalonbeige.fr/comment-lue-tente-de-forcer-les-nations-africaines-a-promouvoir-lavortement/

Photo du Parlement européen à Strasbourg de DdN

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