A l’origine de la tristement célèbre loi Veil qui a permis la légalisation de l’avortement dans notre pays quatre ans après : le ‘manifeste des 343”, signé le cinq avril 1971, par des femmes revendiquant avoir avorté et réclamant ce “droit pour toutes”.
Cinquante ans après, le bébé dans le sein de sa mère est de nouveau une cible de choix des féministes : 343 « femmes et personnes pouvant vivre une grossesse » ont signé une tribune publiée par le Journal du Dimanche, exigeant le droit d’avorter en France au-delà du délai légal de douze semaines actuellement en vigueur.
« Nous n’avons pas encore acquis la propriété pleine et entière de nos corps. Le patriarcat freine nos choix », récriminent les signataires. Certaines portent des noms connus comme les artistes Béatrice Dalle, Julie Gayet ou Vanessa Paradis ou des responsables politiques comme Laurence Rossignol ou Audrey Pulvar. Que du beau monde…
« Par rapport à l’avortement, la loi en a fixé la limite : douze semaines de grossesse. Au-delà, les recours sont limités et conditionnés », peut-on encore lire dans la tribune.
« (…) Pour les femmes et les citoyennes, la liberté s’arrête là où commence le pouvoir médical », fustigent les “néo 343”.
« Enfin, privées de leur droit à disposer de leur corps, il y a ces femmes forcées à poursuivre une grossesse non désirée. Cette violence est infligée dans le silence et l’indifférence », se lamentent-elles.
Espérons que cette nouvelle revendication n’ait pas d’échos importants dans les futurs débats à ce sujet. Rappelons que le dix janvier de cette année, le Sénat a rejeté la proposition de loi sur l’allongement du délai légal de l’avortement. Une bonne nouvelle.
Adèle Cottereau
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