Ce nouveau contraste avec la récente décision de la Cour suprême des États-Unis d’annuler Roe v. Wade, la loi qui a imposé l’avortement sur le sol américain pendant près de 50 ans.
La loi dénommée Termination of Pregnancy Bill et adoptée en 2021, est entrée en vigueur, dépénalisant l’avortement jusqu’à 22 semaines et six jours de grossesse, en Australie-Méridionale, un des Etats du pays.
Au-delà de cette limite, une femme qui demande un avortement doit obtenir l’approbation de deux prestataires de soins de santé, dans ces cas précis : un risque présumé pour la « santé physique ou mentale » de la mère, des anomalies fœtales, ou la vie de la mère en danger.
L’avortement peut être pratiqué soit par un médecin, soit par une infirmière en cas d’avortement médicamenteux.
La nouvelle loi permet également que les avortements soient pratiqués en dehors des hôpitaux, permettant des consultations à distance suite auxquelles les pilules abortives seraient expédiées par courrier.
L’Australie-Méridionale est le dernier État australien à avoir légalisé l’avortement. En 2019, la Nouvelle-Galles du Sud a dépénalisé l’avortement, laissant l’Australie-Méridionale et l’Australie-Occidentale les seuls États australiens à criminaliser l’avortement après une certaine période. L’avortement reste illégal en Australie-Occidentale après 20 semaines de grossesse, après quoi deux médecins doivent convenir que la mère ou l’enfant ont une condition médicale qui « nécessite » l’avortement.
Un sondage réalisé en 2019 montre que près de 60% des Australiens sont en faveur de l’avortement, selon es données du Centre d’études de l’Université de Sydney.
Adèle Cottereau
Photo : De Sidney Opéra de Sydney Photo gratuite | FreeImages