Le vingt-huit mai dernier, le gouvernement chilien a dévoilé un projet de loi visant à légaliser l’avortement jusqu’à la quatorzième semaine de gestation. Cette initiative répond à un engagement de campagne du président Gabriel Boric, dont le mandat doit s’achever au début de l’année prochaine.
Actuellement, la législation chilienne autorise l’avortement uniquement dans trois cas : lorsque la grossesse résulte d’un viol, lorsqu’elle met en péril la vie de la mère ou lorsque le fœtus est médicalement déclaré « non viable ».
Le président Boric ne dispose d’aucune majorité au sein des deux chambres du Parlement, ce qui rend incertain – et c’est heureux – le chemin législatif du projet.
En 2022, une proposition de nouvelle Constitution — incluant un article en faveur de la légalisation de l’avortement — avait été rejetée par référendum. Cet épisode illustre la complexité du contexte sociopolitique chilien face à ces questions, où s’entrelacent considérations juridiques, éthiques et anthropologiques profondément enracinées dans le respect de la vie humaine dès la conception.
Souhaitons de tout coeur que ce pays d’Amérique Latine choisisse finalement de protéger les plus vulnérables : les petits êtres dans le sein de leurs mères.
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Adèle Cottereau
Sources : https://www.genethique.org/chili-un-projet-de-loi-pour-autoriser-livg-jusqua-14-semaines-de-grossesse/
https://www.bloomberg.com/news/articles/2025-05-28/chile-government-unveils-bill-that-would-fully-legalize-abortion?srnd=undefined
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