Lors d’un récent entretien, le président du Costa Rica, Rodrigo Chaves, a reconnu la possibilité de retirer le pays de la Cour interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) si la Cour impose des changements à la législation nationale sur l’avortement, en l’occurrence procéder à sa légalisation.
En effet, cette année, les Nations unies ont exhorté le Costa Rica à dépénaliser l’avortement. Pour Tlaleng Mofokeng, rapporteur spécial sur le droit à la santé physique et mentale, les restrictions légales existantes sont « incompatibles avec les normes internationales en matière de droits de l’homme et les protocoles cliniques ». Selon elle, il s’agit de « discrimination fondée sur le genre ».
Le président Chaves a profité de l’entretien pour souligner sa conviction qu’une « société civilisée protège la vie des personnes les plus vulnérables, comme les personnes âgées et, surtout, les enfants à naître. La seule exception est lorsque la vie de la mère est en danger ».
Il a égalent condamné ceux qui pourraient « exploiter ce principe directeur en utilisant les définitions de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui incluent des facteurs économiques, sociaux et émotionnels pour plaider en faveur de l’avortement. »
Adèle Cottereau
Sources : https://www.genethique.org/avortement-le-president-du-costa-rica-nexclut-pas-de-quitter-la-cidh/
https://ticotimes.net/2023/12/16/costa-rica-threatens-iachr-departure-on-abortion
Photo Drapeau DE Costa Rica