“Le délai de réflexion que les lois de certains pays imposent aux mères avant l’avortement fonctionne dans un nombre important de cas”, et sauve des vies. C’est l’affirmation du chercheur et philosophe irlandais, Angelo Bottone, dans un article publié sur le site Ifamnews.
Selon les chiffres publiés par le ministère de la Santé de son pays, “environ 20 % des femmes qui avaient initialement demandé un avortement ont changé d’avis.”
Pour l’année 2020, “6 455 avortements ont été pratiqués au cours du premier trimestre de la vie d’un bébé, alors qu’un nombre beaucoup plus élevé de femmes avaient demandé l’avortement : 8 057. Ainsi, plus de 1 600 femmes enceintes ont décidé de ne pas avorter et de finalement donner naissance à leurs bébés.”
“La réglementation irlandaise, en vigueur depuis janvier 2019, stipule qu’il doit y avoir un délai de réflexion d’au moins trois jours entre la première consultation et l’intervention chirurgicale pour retirer le bébé de l’utérus”, précise-t-il.
“Les chiffres publiés par le ministère de la Santé sont importants, car dans quelques semaines, le Parlement irlandais remettra en question la législation actuelle sur l’avortement en vue d’éventuels changements. Tous les trois ans, la législation est révisée, et parmi les dispositions que les militants pro-avortement voudraient abroger figure celle concernant cette période de réflexion obligatoire (…).”
Justement, insiste M. Bottone, “La pause de réflexion de trois jours permet de réfléchir et parfois de reconsidérer le choix de l’avortement, précisément parce qu’un tel choix est (évidemment) irréversible et fatal. Étant donné que de nombreuses femmes envisagent d’interrompre une grossesse tout en nourrissant de forts doutes, la pause et la réflexion les aident à prendre le courage de choisir finalement la vie plutôt que la mort.”
“Qui sait combien de vies sont fauchées à cause d’une décision hâtive et combien de mères regrettent plus tard leur décision, et pleurent leurs enfants avortés”, déplore l’auteur de la tribune.
“Abroger cette période de réflexion reviendrait à priver tout le monde de la possibilité de choisir, même ceux qui considèrent l’avortement comme un droit“, considère-t-il.
Et de conclure que “le délai de réflexion pour les femmes enceintes qui entendent mettre un terme irréversible à la vie de leur enfant” est fondamental.
“Un délai[ qui devrait être ]aussi long que possible.”
Adèle Cottereau
Source : https://ifamnews.com/fr/voulez-vous-avorter-attendez-un-moment