Cette fin du mois de novembre va être cruciale pour la cause de la vie dans notre pays : une proposition de loi visant à étendre le délai d’un avortement de 12 à 14 semaines, supprimer la clause de conscience ou encore permettre la réalisation d’avortements chirurgicaux par les sages-femmes doit être examinée la semaine prochaine.
Dans une lettre ouverte adressée au président de la République, publiée dans Valeurs Actuelles, Nicolas Tardy-Joubert, président de la Marche pour la Vie, regrette que « malgré une situation démographique préoccupante dans notre pays », le droit des femmes ne soit envisagé que sous l’angle « d’une extension de la durée légale d’autorisation de l’avortement ».
« Force est de constater que l’avortement, alors qu’il devait rester une exception dans la loi Veil, que nous ne pouvons approuver, est devenu une méthode de contraception comme une autre, condamne-t-il. Il nous semble urgent de revoir les politiques d’accueil de la vie. (…) il est aussi important de penser à l’accueil de la vie pendant toute la période gestationnelle. Les députés de votre majorité devraient plutôt travailler pour que l’avortement ne devienne jamais une fatalité pour des raisons économiques. »
Il précise que l’avortement à 14 semaines, « rejeté par l’immense majorité des professionnels », « consiste à démembrer un corps formé et à écraser une tête déjà ossifiée. Nous connaissons, par ailleurs, les risques que l’avortement crée en matière de santé pour la femme, qu’ils soient psychologiques ou physiques », comme le souligne lui-même le président du collège national des gynécologues et obstétriciens français.
Enfin, M. Tardy-Joubert rappelle que le président s’est opposé à cette mesure dans une interview accordée au magazine Elle le 1er juillet dernier.
Aussi, conclut-il, « nous en appelons à votre conscience, à votre humanité, à votre autorité. Nous vous prions de faire retirer ou rejeter cette proposition de loi inscrite par votre majorité pour discussion à l’Assemblée nationale fin novembre. Nous vous demandons de mettre en œuvre une politique de prévention de l’avortement, en ligne avec les conventions internationales que la France a signées ».
Adèle Cottereau
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