Ce nouveau document, présenté comme un « manuel de pratique clinique pour des soins d’avortement de qualité » vient d’être publié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Destiné aux soignants, le document est froid et technique.
Le texte est ponctué d’euphémismes, pour ne pas nommer la réalité. Celle-ci serait-elle trop dure à affronter ? « Produits de conception », « contenu de l’utérus », « tissus de grossesse ».
Même quand l’OMS préconise au soignant d’inspecter les « tissus de grossesse », pour les avortements pratiqués au-delà de 14 semaines, afin d’identifier « tous les éléments de la grossesse » : « quatre membres, thorax/ colonne vertébrale, calotte crânienne, placenta ».
Profondément révoltant, et le mot reste faible, hélas.
Dans un autre chapitre l’organisation internationale détaille les complications possibles, et les « effets indésirables » post-avortement. Tout en affirmant qu’il n’existe pas de lien entre un « avortement sûr » et un risque de dépression, et que les « séquelles psychologiques négatives ne sont observées que chez un très petit nombre de femmes ».
Enfin, le document invite le soignant à informer correctement la femme : des informations qui doivent « au minimum » inclure les différentes méthodes d’avortement, la gestion de la douleur – car « presque toutes les femmes en feront l’expérience » pendant et après un avortement – ainsi que les « bénéfices et risques potentiels » d’un avortement et les alternatives à celui-ci.
Tout en promouvant l’avortement à la demande et sans condition jusqu’au terme de la grossesse…
Adèle Cottereau
Sources : https://www.genethique.org/ivg-loms-publie-un-manuel-pour-des-soins-de-qualite/
https://www.who.int/publications/i/item/9789240075207
Photo: prise sur le site OMS
