Après des heures d’une insupportable angoisse, la Cour d’Appel de Paris a finalement décidé, ce 20 mai 2019, d’accorder un sursis à Vincent Lambert, condamné à mourir de faim et de soif par l’équipe médicale qui a reçu pour mission de le soigner. L’intense mobilisation qui a suivi l’annonce de l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation de M. Lambert, a sans doute pesé de façon décisive sur la décision des magistrats de la Cour d’Appel, qui ont suivi les recommandations de l’ONU. Droit de Naître, remercie l’ensemble de ses sympathisants qui ont fait pression sur les pouvoirs publics, notamment ceux qui ont appelé le standard de l’Elysée.
Cette victoire inespérée, constitue un succès important dans la lutte contre la légalisation du suicide assisté en France, but ultime visé par les partisans de la mise à mort de Vincent Lambert. Le plan du lobby de l’euthanasie n’est que trop évitant : profiter de la mort cruelle de M. Lambert pour exiger ensuite la légalisation de la mort « douce » qui permettrait à l’Etat d’accomplir de sordides économies en se débarrassant des malades, des infirmes et des vieillards. Une telle loi constituerait évidemment une rupture gravissime avec la morale chrétienne, fondement de notre civilisation, qui proscrit le meurtre de l’innocent et recommande le soin du plus faible.
La décision de la Cour d’Appel doit être l’occasion de poursuivre le combat sur deux fronts. D’abord agir pour que Vincent Lambert quitte le couloir de la mort qu’est devenu le CHU de Reims et rejoigne enfin un centre spécialisé où il sera entouré de médecins décidés à le soigner et non à l’assassiner. Dénoncer ensuite avec fermeté les manœuvres du lobby de l’euthanasie, notamment l’ADMD, qui manipule sans vergogne l’opinion publique pour parvenir à ses fins.
Dès le printemps 2018, Droit de Naître a tiré la sonnette d’alarme contre la possibilité d’une légalisation prochaine du suicide assisté en France. L’association se tient prête à intensifier le combat dans les semaines à venir.
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