Au Salvador, le vice-président Felix Ulloa a soumis au président une proposition de réforme de la Constitution. Cette réforme déléguait à l’Assemblée le pouvoir de légiférer sur l’avortement, le mariage entre personnes de même sexe et l’euthanasie.
Mais le président Bukele y est fermement opposé, comme le confirma sa déclaration publiée sur sa page Facebook : « J’ai décidé, pour dissiper tout doute, de ne proposer aucune sorte de réforme à tout élément lié au droit à la vie (dès le moment de la conception), au mariage (en ne gardant que le dessin original, un homme et une femme) ou à l’euthanasie » .
En l’état actuel, l’article 33 de la Constitution reconnaît l’union entre « un homme et une femme ».
La proposition de modification supprimait cette phrase, ce qui ouvrait la porte à la reconnaissance du mariage entre personnes de même sexe par l’Assemblée.
Quant à l’avortement, le Code pénal, entre les articles 133 à 139, interdit toute forme d’avortement. Cela a conduit des organisations comme Amnesty International à signaler que le Salvador dispose d’une des lois les plus restrictives en matière d’avortement.
Le projet de réforme remis au président Bukele, bien qu’il ne parle pas directement de l’euthanasie, comprenait la création de nouveaux droits, parmi lesquels le droit à une mort “digne”, préalablement consentie, une fois épuisés les moyens scientifiques et naturels pour le traitement d’une maladie.
La proposition de modification est en cours d’examen par le Président Bukele, qui la soumettra à l’Assemblée législative pour examen et approbation.
Adèle Cottereau
Photo: Image par OpenClipart-Vectors de Pixabay drapeau du Salvador
