Une bonne nouvelle, enfin un pays qui protège les plus faibles !
Le Sénat de la République dominicaine a approuvé le 26 juin en première lecture le projet de code pénal, qui maintient l’interdiction totale de l’avortement dans le pays et établit de nouvelles charges pénales assorties de peines allant de 30 à 40 ans de prison.
Le projet de code pénal a été adopté en première lecture par 20 voix pour et 3 contre, ce qui témoigne d’un large soutien au sein du Sénat. Toutefois, il reste encore du chemin à parcourir avant qu’il ne devienne une loi : le texte a été envoyé à une commission spéciale pour une étude approfondie et d’éventuelles modifications avant d’être approuvé en seconde lecture par la Chambre des députés.
Dans un entretien, le père Manuel Ruiz, secrétaire exécutif national de la Commission de la vie de la Conférence épiscopale dominicaine (CED), a déclaré qu’un « pas en avant » avait été franchi.
« Bien qu’elle n’ait pas été entièrement approuvée, parce que les députés qui l’avaient déjà approuvée en première lecture et la commission sont toujours absents, nous avons assisté à des audiences publiques, ils nous ont écoutés, et elle a été approuvée sans les trois motifs qui dépénalisent l’avortement, parce que notre Constitution ne le permet pas », a-t-il expliqué.
Parmi les nouveautés les plus importantes du projet de loi figurent la répression du génocide, du féminicide, des meurtres contractuels et des dommages causés par des substances chimiques. Cependant, le point qui a suscité le plus de débats et d’attention de la part du public est le maintien de l’interdiction totale de l’avortement, conformément à l’article 37 de la Constitution dominicaine, qui protège le droit à la vie de la conception à la mort naturelle.
Le père Ruiz a souligné l’importance de « lutter scientifiquement et médicalement pour sauver les deux vies », celle de la mère et celle de l’enfant à naître, et a insisté sur le fait que dans les cas où l’on tente de sauver les deux vies mais que l’une d’entre elles meurt, il n’y a ni péché ni crime.
« Ce que ces gens veulent, c’est faire de l’avortement un droit, un droit humain des femmes. Et nous avons clairement dit qu’il n’y a qu’une seule Déclaration universelle des droits de l’homme, la même pour les hommes, pour les femmes, pour les enfants, pour tout le monde. Et ils veulent étendre les droits, ce qui est une atteinte à la dignité. Mais notre Constitution ne leur permet pas de le faire », a-t-il précisé.
Du côté des défenseurs de la vie, la position est claire : la lutte contre l’avortement se poursuivra sans relâche. « Nous n’allons pas abandonner. Ces gens ne dorment pas, et nous non plus. Ce que nous ne pouvons pas faire, c’est croiser les bras en croyant que le mal est calme, que le diable est en vacances ».
Le père Ruiz a conclu l’entretien en soulignant que les personnes de bonne volonté continueront à se battre et encouragent « tout le monde, là où l’avortement n’a pas été approuvé et là où il l’a été, à continuer à se battre ». « Parce qu’il y a la foi, il y a l’espérance ».
Adèle Cottereau
Sources :
https://www.infocatolica.com/?t=noticia&cod=49878
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