C’est une avancée notable pour la famille et la reconnaissance du bébé dans le sein de sa mère : le Parlement néo-zélandais a adopté à l’unanimité, le 24 mars dernier, une loi octroyant un congé de trois jours pour les parents ayant perdu un bébé, avant (mort in utero d’un fœtus viable) ou après la naissance (mort per partum).
L’objectif de la nouvelle législation, qui se veut « compatissante », est de cesser de « puiser dans les congés maladie », car « le deuil qui accompagne une fausse couche n’est pas une maladie, c’est une perte, et il faut du temps pour se remettre physiquement et mentalement d’une telle perte », selon les propos de la députée Ginny Andersen devant le Parlement.
« Une Néo-Zélandaise sur quatre a fait une fausse couche, estime quant à elle la députée Jan Logie, et environ 20.000 femmes perdent un enfant via une fausse couche ou vivent un deuil périnatal chaque année ». C’est une expérience « incroyablement normale, mais normale ne veut pas dire facile ; cela ne veut pas dire sans douleur », insiste-t-elle.
Ce congé rémunéré spécifique concerne les « mères et à leur partenaire » ainsi que les « parents cherchant à avoir un enfant par gestation pour autrui (GPA) », en processus d’« adoption ».
La Nouvelle-Zélande n’est pas le premier pays au monde à faire progresser la législation sur le congé payé concernant les fausses couches, précise Le Figaro Madame. En Inde, par exemple, la loi stipule que les femmes ont droit à six semaines de congé en cas de fausse couche.
Et en France ? La loi prévoit un congé maternité « si l’enfant n’est pas né vivant ou s’il est décédé alors qu’il était né à partir de la 22e semaine d’aménorrhée ou que le poids de l’enfant à la naissance est d’au moins 500 grammes », peut-on lire sur le site de l’Assurance maladie.
En dessous de ce délai, pour les fausses couches précoces, la femme bénéficie d’un arrêt maladie d’une durée prescrite par son médecin.
Adèle Cottereau
Photo :drapeau de la Nouvelle Zélande Image par OpenClipart-Vectors de Pixabay