La Marche pour la Vie 2023 a rassemblé plusieurs dizaines de manifestants – 20 000 selon les organisateurs ! Un grand succès !!
Cette année, l’évènement revêt une gravité particulière car il s’agit aussi de manifester pour la vie jusqu’à la mort naturelle, c’est-à-dire contre l’euthanasie.
L’euthanasie qui est en plein centre des débats actuellement, avec la fameuse convention sur la fin de vie.
A ce sujet, Le Figaro a donné la parole à plusieurs militants pro-vie, comme Cécile, 57 ans, qui s’interroge : « C’est quoi l’avenir d’une société qui tue les siens ? L’euthanasie, c’est la décadence. » Et d’ironiser : « Je ne comprends pas cet acharnement à vouloir tuer les gens. Est-ce pour éviter de payer trop de retraites ? »
Marie-Alix, 65 ans, renchérit : « Je suis chrétienne. “Tu ne tueras pas” : ça a un sens pour moi », témoigne-t-elle.
Pascale Morinière, responsable des Associations familiales catholiques (AFC), souhaiteque le message délivré lors de la Marche ne touche pas que les croyants : « Le serment d’Hippocrate – “Je ne provoquerai jamais la mort délibérément” est un message humaniste qui va bien au-delà des religions », insiste-t-elle.
Pour Lorie, 26 ans, il est primordial d’« alerter la classe dirigeante contre ces dérives mortifères ». C’est dans ce but qu’elle a fait le déplacement et a participé pour la première fois à la Marche pour la vie.
Timothy Devos, professeur de médecine et auteur d‘Euthanasie, l’envers du décor, prend la parole sur le podium des intervenants, pointant le modèle belge : « 20 ans après la dépénalisation de l’euthanasie, on peut voir que ce n’est pas un modèle à suivre. Une euthanasie sur trois n’est pas déclarée, met-t-il en garde. Une part croissante de personnes âgées et vulnérables la demandent. Ils ne sont pas en fin de vie mais craignent d’être une charge pour leur famille ».
Du côté des organisateurs de la Marche pour la Vie, Nicolas Tardy-Joubert, président du rassemblement, rappelle : « La vie doit être respectée de la conception à la mort naturelle ». Pourtant, les 70 % de Français éligibles aux soins palliatifs n’y ont pas accès. « Là est la vraie priorité politique. Le vrai scandale », dénonce-t-il. Et c‘est tellement vrai.
Adèle Cottereau
Photos de la Marche pour la Vie faites par une adhérente de DdN
