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« L’avortement, miroir de la crise de l’Occident »

Un magnifique dialogue plein de vérité et de lucidité vient d’être édité en Italie : Un’altra libertà (Une autre liberté). Il s’agit d’un entretien philosophique et moral avec le cardinal italien Camillo Ruini et Gaetano Quaglieriello, professeur d’histoire contemporaine et président de la Fondation Magna Carta.

Nous vous partageons ici quelques extraits du livre dans lesquels le cardinal Ruini aborde la question de l’avortement, avec des propos très fermes.

« Dans les cas qui concernent le début de la vie, la revendication de la liberté individuelle est hors de propos, parce que l’on décide non pas de soi-même mais bien d’un autre, l’enfant à naître, à moins de penser que cet enfant à naître ne fasse tout simplement partie du corps de la mère : une absurdité indéfendable puisqu’il dispose de son propre ADN, d’un développement spécifique […] », écrit-il en préambule.

« L’alternative serait de penser que l’enfant à naître n’est pas un être humain mais ne pourrait le devenir qu’ensuite […]. En réalité il s’agit toujours du même être qui évolue, comme il continue par ailleurs de le faire après la naissance.  […] Le supprimer, depuis sa conception c’est-à-dire à partir de la fécondation de l’ovule, revient toujours à supprimer un être humain. » 

Tout au long de son argumentation, le cardinal  Ruini va s’appuyer sur l’encyclique  Evangelium vitae  du pape Jean-Paul II. Celle-ci, ajoute-t-il, « n’hésite pas à parler d’homicide et met en garde contre les manipulations du langage qui dissimulent la réalité.  Jean Paul II demande donc d’avoir le courage d’appeler les choses par leur nom : avortement volontaire et non par l’expression aseptisée interruption de grossesse. »

« Y a-t-il un lien entre l’attaque contre la vie et la crise de l’Occident et de l’humanisme occidental ? », interroge Mgr Ruini.  « Je pense que oui et, afin d’en retrouver les relations, je me réfère à l’encyclique Evangelium vitae. […] Elle a été rédigée il y a vingt-cinq ans mais elle semble avoir été écrite aujourd’hui en substance, avec la seule différence qu’à présent, la situation s’est aggravée et que les risques dénoncés à l’époque se sont largement réalisés », explique-t-il.

« Aujourd’hui, dénonce le cardinal, toujours sur base de la liberté individuelle, on affirme le droit à la déclaration anticipée de fin de vie et ensuite au suicide assisté, une situation dans laquelle non seulement je décide mais où je contrains également les autres, y compris les médecins, à mon libre choix. »

« Il faut reproposer l’enseignement d’ Evangelium vitae avec des arguments rationnels […], sans craindre l’impopularité et sans s’abaisser à des compromis. 
[…] en affirmant que le commandement Tu ne tueras point a une valeur absolue quand il se réfère à des personnes innocentes », comme le rappelle fermement Jean-Paul II.

Puisse de nombreux catholiques avoir accès à ce texte, véritable piqûre de rappel de la position de l’Eglise sur l’avortement.

                                                                Adèle Cottereau

Photo ;Prisse de YouTube du cardinal Ruini

Source : http://magister.blogautore.espresso.repubblica.it/2020/02/24/elogio-della-liberta-quella-vera-dialogo-tra-un-cardinale-e-un-pensatore-laico/

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