Les chiffrent parlent d’eux-mêmes : « le bilan démographique (…) est grave puisque après dix années de baisse de la natalité, il naît 100.000 enfants de moins chaque année en France! »
Déjà, durant le quinquennat de François Hollande, la natalité avait « décroché », en raison d’une série de mesures, telles que les baisses répétées du quotient familial, la modulation des allocations familiales, ainsi que le congé parental partagé.
Cette politique a perduré durant le mandat d’Emmanuel Macron : la baisse du complément mode de garde et la faible revalorisation de l’ensemble des allocations destinées aux familles en sont la preuve concrète. Et si cela ne suffisait pas, le Projet de loi de Financement de la Sécurité sociale (PLFSS), voté pour 2022, continue dans le même sens.
A ce propos, plus de 80 parlementaires de l’opposition de droite ont dénoncé, dans une tribune publiée au Figaro, le manque d’ambition constant de la politique familiale, encore visible, dans ce projet de loi.
La tribune, dont l’initiative revient à Xavier Breton, député LR de l’Ain, fustige « le manque de soutien à la natalité ».
« La baisse de la natalité ces dernières années entraîne une baisse mécanique de la charge financière pour la branche famille de la Sécurité sociale (moins d’ayants droit). Le gouvernement aurait pu faire le choix d’utiliser ces marges de manœuvre pour donner un coup de pouce significatif aux familles: revalorisation des allocations familiales, revalorisation des aides aux modes de garde. Nous constatons avec regret qu’il n’en est rien et qu’on va laisser une année de plus la France glisser vers le déclin démographique, ce qui affectera le financement tout entier de la Sécurité sociale dès 2030 », déplorent les signataires.
Le gouvernement a bien annoncé qu’il voulait faire des mille premiers jours de la vie de l’enfant une priorité de santé publique. Mais, font remarquer les élus, le projet de loi « ne traduit aucune des ambitions du rapport Cyrulnik de septembre 2020 (allongement du congé maternité de deux semaines, mise en place d’un congé parental bien rémunéré, développement de la flexibilité du travail…). Tout ceci est resté à l’état de vœu pieux… ou est envisagé pour un autre quinquennat alors que nombre de pays ont déjà mis en place de telles politiques sans dépense publique majeure ! »
« En résumé, les mesures qui auraient pu être efficaces pour soutenir la démographie sans être coûteuses pour les finances publiques sont négligées ou remises à un futur hypothétique. Soutenir la famille n’est malheureusement pas une priorité pour ce gouvernement », conclut amèrement le groupe d’élus.
Adèle Cottereau
Sources : https://www.genethique.org/france-le-long-declin-de-la-natalite/