L’industrie de l’avortement continue d’être un outil dévastateur du gendercide, entraînant la mort de millions de bébés filles dans le monde.
Et plus particulièrement en Inde. Selon un récent rapport publié dans The Guardian, on estime à 6,8 millions le nombre de « naissances féminines en moins » en Inde d’ici 2030 !
Suite aux résultats des statistiques, les chercheurs remarquent que « la préférence culturelle pour un fils est la plus élevée dans 17 États du nord du pays, l’État le plus peuplé de l’Uttar Pradesh affichant le déficit le plus élevé de naissances féminines. »
Les chercheurs prédisent que « le nombre cumulé de naissances féminines manquantes dans l’État serait de 2 millions entre 2017 et 2030 » et pensent que cela est dû à l’utilisation répandue de l’avortement en vue de la sélection du genre.
Alors que le gouvernement indien a interdit la pratique de la détermination du sexe des enfants à naître, les chercheurs estiment que l’avortement sélectif en fonction du sexe a entraîné 63 millions de moins les femmes nées depuis que les tests sont devenus populaires il y a cinquante ans.
Le gouvernement, les organisations bénévoles, et les médias ont tous essayé de modifier ces attitudes, et dans certains États, des représentants du gouvernement visitent les foyers où les petites filles sont nées pour célébrer leur arrivée.
Malgré ces mesures, l’Inde n’a rien fait pour décriminaliser l’avortement lui-même. L’avortement est légal depuis 1971 pour les vingt premières semaines de grossesse pour pratiquement n’importe quelle raison, et le taux d’avortement dans ce pays reste incroyablement élevé.
Adèle Cottereau
Photo: Image par bigter choi de Pixabay