Déjà en 2018, une étude avait révélé que plus de la moitié (59% exactement) des gynécologues-obstétriciens de ce pays d’Europe de l’Est refusaient de pratiquer l’avortement, faisant blocage grâce à la clause de conscience.
Depuis, ce chiffre ne cesse de grimper.
Aujourd’hui, la Croatie affiche le taux d’avortement le plus bas d’Europe, juste après la Pologne.
C’est possible grâce aux nombreuses actions pro-vie et au rayonnement très fort de l’Eglise dau sein de la population croate, comme pour ses presque voisins polonais.
Une situation qui exaspère les féministes, comme Ivana Perić, du collectif Faktiv : « Ces vingt dernières années, il est devenu de plus en plus compliqué pour les femmes de parler d’avortement ou d’interrompre volontairement leur grossesse. (…) Cela survient alors que des groupes religieux accroissent leurs pressions sur ce sujet depuis une décennie avec leurs discours qui influencent l’ensemble de la société croate ».
En 2017, la Cour constitutionnelle avait donné deux ans au législateur pour mettre à jour la loi yougoslave de 1978 qui régit toujours le droit à l’avortement.
Mais le gouvernement actuel, conservateur et pro-vie, ne souhaite pas faire évoluer la loi, comme l’exigent les différentes associations féministes.
Adèle Cottereau
Photo: Pixabay drapeau de Croatie
