Le vingt-deux septembre dernier, la Cour suprême du Brésil a commencé les délibérations sur un recours plaidant la dépénalisation de l’avortement jusqu’à les douze premières semaines de grossesse.
Ce recours avait été déjà déposé par le Parti socialisme et liberté (PSOL) en 2017, exhortant le tribunal à reconnaître le droit constitutionnel à l’avortement. Actuellement, la législation en vigueur réglementant l’avortement au Brésil, qui remonte à 1940, considère cet acte comme un délit sauf en cas de viol, de risques pour la santé maternelle ou d’anomalies fœtales graves.
Initialement, les procédures judiciaires se déroulaient virtuellement, les onze juges votant en ligne. Toutefois, à la demande d’un magistrat, l’audience a été temporairement reportée. Le procès devrait reprendre à une date ultérieure, cette fois en séance plénière en face-à-face.
Il est intéressant de souligner que dans ce pays très religieux, plus de la moitié de la population (52 %) reste opposée à la légalisation de l’avortement, selon un sondage récent de l’institut Datafolha.
Enfin, rappelons qu’en Amérique latine, certains pays ont déjà légalisé l’avortement, notamment l’Uruguay, Cuba, la Colombie, l’Argentine et le Mexique. En revanche, le Venezuela, le Salvador, le Honduras, le Nicaragua, Haïti et la République dominicaine interdisent strictement l’avortement.
Adèle Cottereau
Sources :https://www.genethique.org/bresil-vers-la-depenalisation-de-lavortement/
Photo: drapeau du Brésil pixabay.com
