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Avortement : la CEDH rejette l’objection de conscience

Un évènement grave pour la défense de la vie est passé sans doute inaperçu en pleine crise du coronavirus. Mais le fait est là : le douze mars dernier, des juges de la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) ont privé deux sages-femmes suédoises de la garantie de leur droit à l’objection de conscience face à l’avortement.

Rappelons que la Suède est l’un des très rares pays à ne pas reconnaître de droit à l’objection de conscience, pays aussi où l’avortement est « “libre” jusqu’à dix-huit semaines et met un terme à un cinquième des grossesses ».

Mais cette décision peut s’appliquer, par extension, à toute la profession médicale, prévient Grégor Puppinck, avocat et président du « European Center for Law and Justice », dans une tribune publiée dans Valeurs Actuelles. 

« À aucun moment, les juges n’ont (…) rappelé que la Convention garantit la liberté de conscience et le respect de la vie, mais aucunement un “droit à l’avortement”. En fait, ces deux sages-femmes ont été sacrifiées au dogme de l’avortement. La liberté de conscience ne vaut rien face à l’avortement. Pourtant, cet acte met fin à une vie humaine », rappelle fermement M.Puppinck.

Il dénonce : « Par sa nouvelle décision, la Cour rabaisse le régime des sages-femmes sur celui des pharmaciens, à qui elle a déjà dénié la garantie de ce droit s’agissant de la vente de produits abortifs. Plus grave encore, la Cour indique aux gouvernements qu’ils peuvent abolir les clauses de conscience sans s’exposer à sa condamnation. C’est là une régression majeure de la liberté de conscience, opérée au nom d’une Cour qui prétend être “la conscience de l’Europe”. »

Désormais, « la logique de cette décision peut s’appliquer à tout acte “médical”, dès lors qu’il est légal. L’exercice de professions médicales est ainsi rendu précaire, voire impossible, pour toute personne respectant la vie humaine. »

« À présent, les promoteurs de l’avortement vont se prévaloir de cette décision, et de toute l’autorité de “La CEDH”, pour justifier la suppression des clauses de conscience des législations nationales », conclut-il amèrement.

Image par Erich Westendarp de Pixabay

                                                                                 Adèle Cottereau

Source : https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/societe/avortement-la-cour-europeenne-des-droits-de-lhomme-contre-lobjection-de-conscience-117191

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