Le Honduras avait adopté il y a trois ans l’une des lois pro-vie les plus strictes d’Amérique latine.
Aujourd’hui, les militants internationaux de l’avortement saisissent les Nations unies pour contraindre les responsables politiques honduriens à déclarer que le meurtre d’enfants à naître est un « service de santé essentiel ».
En 2021, le Congrès du Honduras avait répondu à l’activisme de l’avortement qui se manifestait à travers le continent en adoptant la loi « Bouclier contre l’avortement au Honduras », inscrivant son régime pro-vie dans la constitution hondurienne.
Le projet de loi avait été adopté par 88 voix contre 28 et est considéré comme un « verrou constitutionnel » qui rend très difficile la légalisation de l’avortement à l’avenir.
Il stipule notamment qu’« il est considéré comme interdit et illégal par la mère ou un tiers de pratiquer toute forme d’interruption d’une vie qui est sur le point de naître ».
Cette décision a bien sûr placé le Honduras, pays très majoritairement chrétien, dans le collimateur des militants internationaux de l’avortement. Une tactique éprouvée des militants de l’avortement consiste à utiliser des institutions internationales favorables à l’avortement pour violer la souveraineté nationale et faire pression sur les hommes politiques du sommet à la base. Ainsi, selon The Guardian, « le Honduras est traduit pour la première fois devant un organisme mondial de défense des droits de l’homme pour son interdiction totale de l’avortement, qui, selon les militants, viole les droits fondamentaux des femmes [c’est-à-dire le meurtre des enfants à naître] et les engagements internationaux du pays ».
Le Center for Reproductive Rights et le Centro de Derechos de la Mujer (Centre des droits de la femme), basés aux États-Unis, ont « déposé ce mois-ci une pétition auprès du comité des droits de l’homme des Nations unies au nom d’une femme connue sous le nom de Fausia » (un pseudonyme), qui, selon les militants de l’avortement, est tombée enceinte à la suite d’un viol et s’est vu refuser l’avortement. Fausia est décrite comme une militante indigène de l’environnement et une « défenseuse des droits de l’homme » ciblée pour son activisme.
Selon The Guardian, les promoteurs de l’avortement utilisent cette affaire pour contester les lois pro-vie honduriennes « par l’intermédiaire d’un organisme international… Les organisations qui soutiennent la plainte de Fausia veulent que le comité des Nations unies déclare que l’interdiction totale de l’avortement est une violation des droits fondamentaux des femmes et des jeunes filles et recommande que le Honduras réglemente l’accès à l’avortement en tant que service de santé essentiel ».
Austin Ruse, du Centre pour la famille et les droits de l’homme, une organisation qui surveille attentivement les attaques contre la vie et la famille aux Nations unies, trouve l’affaire douteuse. « Il est tout à fait possible que cette affaire soit bidon du début à la fin », avance-t-il.
De leur côté, les pro-avortement espèrent que les institutions internationales solutionneront l’échec des militants à passer outre les protections constitutionnelles honduriennes pour les enfants à naître : « Dans un contexte de déception face à l’absence de progrès en matière de droits reproductifs sous Xiomara Castro, la première femme présidente du Honduras, les militants sont convaincus que les Nations unies rendront une décision favorable qui pourrait constituer un précédent en vue d’un changement », toujours selon The Guardian.
« Le problème central de cette revendication est que l’avortement ne fait pas partie de la législation sur les droits de l’homme – un point c’est tout », note M. Ruse. « C’est ce que prétend la gauche depuis des décennies, mais l’ONU n’a jamais accepté cette affirmation. L’histoire est probablement fausse, et la revendication des droits de l’homme un mensonge ».
Adèle Cottereau
Source : https://www.lifesitenews.com/blogs/abortion-activsts-honduras-pro-life-laws-sovereignty/
photo: Pixabay
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