Un bien triste chiffre : 234 300. C’est le nombre d’avortements qui ont été enregistrés en France sur l’année 2022, selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). Soit 17 000 de plus qu’en 2021 et environ 7000 de plus qu’en 2019.
Ce qui correspond au plus haut niveau de recours à l’avortement depuis 1990 !
Selon l’étude, ce sont essentiellement les avortements médicamenteux qui se développent, puisqu’ils représentent près de 78 % des avortements. Cette méthode, possible jusqu’à sept semaines de grossesse, consiste à prendre deux comprimés prescrits par un médecin ou une sage-femme.
Cette augmentation peut malheureusement s’expliquer par les lois mesures pro-avortement de ces dernières années, comme l’allongement du délai légal de recours – passant de douze à quatorze. Cependant, ces avortements dits « tardifs » représentent « moins d’un cinquième du surplus observé par rapport à l’année 2021 », souligne l’étude.
Une autre mesure qui encourage malheureusement l’avortement : depuis 2021, les femmes qui veulent avorter n’ont plus à avancer les frais des examens ou des interventions, les prix pouvant auparavant atteindre plusieurs centaines d’euros.
Enfin, la Drees révèle que la hausse est particulièrement marquée chez les 20-29 ans, avec un taux de recours de 26,9 avortements pour 1000 femmes entre 20 et 24 ans (+ 2,6 points par rapport à 2021) et 28,6 avortements pour 1000 entre 25 et 29 ans (+2,2 points).
Adèle Cottereau
Photo lors de une marche pour la Vie à Paris
