Il convient de souligner que l’inquiétude vient des prélats : début mars, la Conférence des évêques catholiques américains (USCCB) a publié un communiqué dans lequel ils expriment leur préoccupation quant au plan de sauvetage de l’économie proposé par le président Biden, qui pourrait aussi servir à financer l’avortement.
Entre autres, les signataires craignent que ce fameux plan de sauvetage adopté par le Sénat le six mars dernier, n’entraîne de « nouvelles divisions en abandonnant un compromis bipartite de longue date qui respecte la conscience de millions d’Américains ».
Les signataires mentionnent un amendement spécifique, l’amendement Hyde, qui n’a pas été inclus dans le texte lors de son passage devant le Congrès. Et cela est loin d’être anodin, car ce dernier interdit que les impôts fédéraux financent directement l’avortement, sauf en cas de viol, d’inceste ou lorsque la vie de la femme serait en danger.
Dans le communiqué, Mgr José H. Gomez, président de la USCCB, pointe ce “détail”: « Depuis 45 ans, le Congrès américain – qu’il soit contrôlé par les démocrates ou les républicains – maintient que les contribuables ne devraient pas être contraints contre leur conscience de payer pour des avortements. »
L’archevêque de Los Angeles a ensuite enjoint le président Joe Biden à « ne pas imposer aux Américains la décision morale déchirante de préserver ou non la vie et la santé des personnes nées ou à naître, qui sont toutes nos voisins vulnérables dans le besoin. »
Pour information, selon ce que rapporte le journal La Croix, le plan de sauvetage prévu par la Maison-Blanche prévoit une enveloppe de 1 900 milliards de dollars en vue de la récupération de l’économie américaine, durement touchée par la crise sanitaire.
Mais les évêques craignent, à juste titre au vu de la politique du nouveau président américain, que les fonds débloqués permettent de subventionner également les avortements, dans un cadre juridique élargi.
Adèle Cottereau
Photo :prisse du site de la USCCB conférence des évêques des USA
