« Tant que cela dépendra de moi, [cette loi] ne sera jamais approuvée sur notre sol. Nous nous battrons toujours pour protéger la vie des innocents » : ce sont les mots empreints de colère et d’indignation de Jair Bolsonaro sur Twitter, après que les sénateurs argentins aient légalisé l’avortement.
« Je suis profondément désolé pour les enfants argentins, dont la vie peut être désormais fauchée dans le ventre de leur mère avec le consentement de l’État », accuse le chef d’Etat brésilien dans son message.
Avant lui, son ministre des affaires étrangères, Ernesto Araújo, avait fait une déclaration similaire, qualifiant de « barbare » la décision du Congrès argentin : « Le Brésil restera à l’avant-garde du droit à la vie et de la défense des personnes sans défense, quel que soit le nombre de pays qui légalisent la barbarie de l’avortement sans discrimination, déguisé en « santé reproductive » ou en « droits sociaux », ou autre chose », a-t-il courageusement déclaré.
Rappelons qu’au Brésil, l’avortement est puni de trois ans de prison et n’est permis qu’en cas de viol, de danger pour la mère ou de grave malformation du fœtus.
Quant à l’Argentine, elle rejoint ainsi Cuba, l’Uruguay, la Guyane, la ville de Mexico et l’Etat mexicain d’Oaxaca, les seuls États à autoriser l’avortement sans conditions en Amérique latine.
L’Eglise catholique et les protestants évangéliques en Argentine, ont pour leur part lancé un appel à « s’unir pour implorer le respect et le soin de la vie à naître », avec une journée de jeûne et de prière.
Le combat en faveur de la vie continue.
Adèle Cottereau