A Malte, un nouveau projet de loi sur l’égalité prétend éliminer « toute forme de discrimination basée sur la race, les croyances, la religion ou l’orientation sexuelle ».
Des termes ambigus, dangereux même, qui peuvent porter atteinte à la liberté de conscience, comme le fait remarquer l’Association Médicale de Malte (MAM), principale association de médecins de l’État.
Pour les membres de l’association, les grands principes définis dans le projet de loi « sont déjà établis dans le code d’éthique médicale que les médecins sont tenus de suivre ». Et ils estiment que le texte « va au-delà de ses objectifs », pouvant « mettre les médecins en difficulté avec leurs convictions personnelles sur des sujets tels que l’avortement et l’euthanasie ».
Ceux-ci veulent donc se voir accorder un veto sur les situations cliniques qui pourraient les forcer à agir contre leurs convictions éthiques, ou être jugés responsables s’ils exercent leur liberté de conscience.
Alors que de plus en plus d’associations de médecins s’unissent pour tenter d’introduire l’objection de conscience comme un droit pour les médecins, concernant les services médicaux qu’ils jugent répréhensibles, la MAM a déclaré qu’elle soutenait la position prise par le Conseil médical de Malte (MCC) recommandant la nécessité de l’objection de conscience.
« Toutes les formes de discrimination doivent être condamnées ; cependant, une attention particulière doit être prise afin d’éviter des situations inacceptables dans la pratique médicale », ont conclu les praticiens.
Une demande de « consultation adéquate du secteur médical » a été effectuée auprès du ministre de la Justice.
Adèle Cottereau
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