La députée de la province Saskatchewan (ouest du Canada), Cathay Wagantall, a présenté fin février un projet de loi interdisant l’avortement sélectif en fonction du sexe, malheureusement légal dans ce pays.
Dans une entrevue lors de la Marche annuelle pour la vie (virtuelle cette année à cause des restrictions liées à la pandémie du coronavirus), elle a précisé que la majorité des Canadiens sont « absolument contre » cette pratique.
En effet, selon un sondage du National Post, « 84% des Canadiens affirme que cela devrait être illégal ». Ils se disent « consternés » et « choqués » lorsqu’ils apprennent que l’avortement sélectif selon le sexe est une réalité au Canada, explique la députée.
De plus, « des recherches ont été effectuées au cours des trois ou quatre dernières années précisément à cet égard et l’Association médicale canadienne a conclu qu’il s’agit d’un problème grandissant au Canada et qu’il doit être réglé », affirme-t-elle.
Pendant l’entretien, Cathay Wagantall s’est dit confiante : « L’avantage que j’ai avec ce projet de loi, vous savez, c’est que notre gouvernement promeut l’égalité entre hommes et femmes, garçons et filles (…) S’ils sont vraiment en faveur de l’égalité et non de la discrimination à l’égard des bébés dans l’utérus qui sont des filles, alors ils doivent soutenir cela (…)»
Luetke, de Campaign Life (groupe pro-vie organisateur de la Marche) a déclaré à son tour qu’elle attendait avec impatience voir « notre premier ministre féministe en train d’essayer de défendre sa position sur les avortements sélectifs selon le sexe ».
Si le projet de loi est accepté, il érigera en infraction le fait pour tout médecin de pratiquer sciemment un avortement uniquement en raison du sexe du bébé à naître.
Il s’agirait là d’une grande victoire !
Adèle Cottereau