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Avortement : l’allongement à 14 semaines bientôt permis ?

Le confinement aura eu et continue d’avoir des effets dramatiques en ce qui concerne le combat pour la vie.

Le quatorze avril, le gouvernement avait donné l’autorisation, sous prétexte d’état d’urgence,  de pratiquer l’avortement médicamenteux à domicile jusqu’à sept semaines de grossesse, contre cinq habituellement.

Deuxième étape, le Conseil d’État doit se prononcer ces jours-ci sur l’assouplissement des conditions de l’avortement en général.

Mais le débat va bien au-delà de cette question, souligne la rédaction de La Croix.
Les praticiens pro-avortement profitent de la crise pour faire pression sur les autorités et aller toujours plus loin dans leurs exigences.
Comme Ghada Hatem, gynécologue, qui se plaint d’« avoir vu son activité d’avortement chuter des deux tiers pendant le confinement ». « Beaucoup de femmes n’ont pas pu ou pas voulu sortir. J’en vois arriver tous les jours qui ont dépassé le délai actuel », affirme-t-elle.
Dans  plusieurs lettres ouvertes, elle réclame l’allongement des délais de l’avortement de 12 à 14 semaines de grossesse. 

Quant au Planning familial, il en rajoute : il fait état d’une forte augmentation d’appels concernant « les difficultés liées à l’accès à l’IVG, au non-respect du droit, à des violences ou au dépassement des délais », dans le but d’appuyer la demande d’allongement.

Une demande qui choquent plusieurs médecins comme le professeur Israël Nisand, président du Collège national des gynécologues et obstétriciens de France.
Pourtant partisan de l’avortement, il s’est dit «  fermement opposé à cet allongement. Il passerait par un geste à la fois plus dangereux pour les patientes et psychologiquement lourd pour les médecins. »

La déléguée générale adjointe de l’association Alliance Vita, Caroline Roux, a également réagi : « On n’a aucune preuve que cette baisse est due à une mauvaise prise en charge », estime-t-elle.
La militante pro-vie craint que la perspective d’un chômage de masse soit un autre prétexte pour un assouplissement des règles. 

« Certaines femmes risquent d’aller avorter sous la contrainte de leur conjoint. Et je voudrais être sûre aussi qu’on propose une prise en charge alternative à des femmes qui demandent un avortement uniquement parce qu’elles craignent de ne pas pouvoir subvenir aux besoins de l’enfant », souligne-t-elle.

                                                                              Adèle Cottereau

Photo: embryon12 weeks wiiepedia Commons

Source : https://www.la-croix.com/JournalV2/Le-debat-conditions-dacces-lIVG-relance-2020-05-18-1101094730

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