Dans une victoire serrée mais importante pour la vie, le douze juillet dernier, le Parlement a voté à 218 voix contre 215 contre l’adoption d’une loi visant à dépénaliser le meurtre de bébés à naître âgés de 12 semaines ou moins.
Le Parlement polonais a ainsi rejeté une loi qui aurait dépénalisé le meurtre de bébés au cours des douze premières semaines de grossesse et de ceux suspectés de porter un handicap.
En effet, cette dernière visait à visait à modifier le Code pénal polonais pour autoriser l’avortement « si pas plus de 12 semaines ne se sont écoulées depuis le début de la grossesse » ou « si les tests prénataux ou d’autres indications médicales indiquent une forte probabilité de déficience grave et irréversible du fœtus ou d’une maladie incurable menaçant sa vie ».
Plus tôt dans la semaine, le président polonais, Andrzej Duda, avait déclaré qu’il opposerait son veto au projet de loi s’il était adopté par le Parlement – mais le rejet du projet de loi par le Parlement lui-même a été accueilli avec joie par les pro-vie.
« Le Parlement polonais a rejeté un projet de loi visant à libéraliser l’avortement », a célébré Isabel Vaughan-Spruce, codirectrice de March for Life UK, sur X.
« Merci à tous ces bons politiciens qui ont défendu cette cause – chaque vote compte – et que Dieu protège la Pologne du fléau de l’avortement ! », a-t-elle ajouté.
Le Centre polonais pour la vie et la famille a également salué cette décision, déclarant : « Chaque échec des projets d’avortement renforce le processus d’élévation du niveau de protection juridique de la vie en Pologne, qui dure depuis 31 ans et qui vise à assurer la nécessaire protection juridique égale de la vie de chaque enfant, avant et après la naissance. »
« Le résultat du vote d’aujourd’hui doit être lu avant tout comme la position de la Pologne du côté de la civilisation de la vie, qui dicte que l’autorité politique doit se tenir du côté des plus faibles et de ceux qui ont le plus besoin d’aide », a-t-il encore affirmé.
Présentée en novembre 2023, la législation désormais rejetée visait à modifier l’article 152 du Code pénal polonais, qui interdit l’avortement et punit ceux qui aident à l’avortement, sauf en cas de viol ou lorsque la vie de la mère est prétendument en danger.
Il est important de noter que ces exceptions à l’avortement sont moralement inadmissibles et condamnées par l’Église catholique. En effet, les circonstances de la conception ne changent ni l’innocence ni l’humanité de l’enfant à naître et la société doit donc faire le maximum pour traiter la mère et l’enfant avec compassion et tenir compte des conséquences physiques et psychologiques de l’avortement.
En ce qui concerne les avortements pratiqués lorsque la vie de la mère est en danger, bien que certaines situations d’urgence de la grossesse puissent nécessiter des traitements entraînant indirectement la mort de l’enfant, de nombreux experts médicaux attestent que tuer intentionnellement un bébé à naître n’est jamais médicalement nécessaire.
Si la loi avait été adoptée, la Pologne, pays historiquement catholique, aurait vu ses lois devenir presque identiques à celles de nombreux pays de l’Union Européenne.
Adèle Cottereau
Photo: de DdN d’une marche pour la Vie en Varsovie