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ONU : l’ECLJ dénonce la dérive euthanasique de la France

Alors que la France s’apprête à franchir un cap dramatique avec la légalisation de l’« aide à mourir », le Centre Européen pour le Droit et la Justice (ECLJ) tire la sonnette d’alarme à l’échelle internationale.

Anticipant les effets déshumanisants d’une législation permissive sur l’euthanasie et le suicide assisté, l’ECLJ a porté l’affaire devant trois instances des Nations unies, alertant sur une évolution inquiétante qui menace directement les plus vulnérables : les personnes âgées, malades, ou en situation de handicap.

« En attendant la légalisation de l’élimination des personnes gênantes », écrit l’ECLJ dans son communiqué, une procédure a bien avancé devant le Comité des droits des personnes handicapées de l’ONU.

Le 30 mai 2025, un mémoire accablant a été remis à cette instance, cosigné par un professeur de droit et une médecin spécialisée en éthique médicale. Ce document, accessible au public, dénonce l’ignorance flagrante des engagements internationaux de la France dans le débat parlementaire actuel. Selon le mémoire, la France méconnaît la Convention relative aux droits des personnes handicapées, qui impose une protection renforcée contre toute forme de pression conduisant à l’auto-élimination.

Ce combat juridique s’inscrit aussi dans une mobilisation plus large. Lors d’un colloque tenu récemment au Parlement européen, les députées françaises Marion Maréchal et Laurence Trochu ont donné la parole à Nicolas Bauer, docteur en droit et chercheur associé à l’ECLJ. Son intervention détaille avec rigueur les dérives de la proposition de loi française, soulignant que plusieurs de ses articles sont sans équivalent dans le monde démocratique.

Parmi les éléments les plus choquants, Nicolas Bauer évoque la création d’un délit d’entrave à l’euthanasie, criminalisant potentiellement la simple objection de conscience.

Il s’inquiète également des pressions inadmissibles sur les pharmaciens, contraints de délivrer des substances létales contre leur éthique professionnelle.

Enfin, le spécialiste dénonce une ambiguïté inquiétante sur le profil des personnes éligibles, qui pourrait rapidement glisser vers des critères de souffrance psychologique ou sociale.

Ce qui pose une question essentielle : quelle société sommes-nous en train de construire, si la mort devient un “soin” et l’objection, un délit ?

Alors que le droit international protège explicitement la vie des personnes vulnérables, la France semble s’engager dans une voie opposée, où l’acceptation de l’euthanasie devient norme culturelle et pression sociale.

L’ECLJ appelle à une prise de conscience nationale et européenne, et exhorte les parlementaires à relire leurs responsabilités à la lumière des textes internationaux qu’ils ont ratifiés.

                                       Adèle Cottereau

 

 Source : https://lesalonbeige.fr/bientot-ce-sera-mon-mari-ma-suicidee/

Photo: Adobe Stock

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