Ma pétition aux présidents des groupes politiques au parlement
NON à l'élimination des anciens et des malades
Madame, Monsieur le Président,
Le président de la République a annoncé, le 10 mars dernier, un projet de loi qui permettrait à certains patients, en faisant la demande, de recevoir une « substance létale ». Ce texte devrait être débattu à l’Assemblée nationale le 27 mai prochain. Déjà, le personnel soignant fait part de sa vive inquiétude. « Ce que propose le président, c’est un projet de loi pour faire mourir », s’est alarmé le docteur Claire Fourcade, présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs.
Le projet de M. Macron est inquiétant à bien des égards : il envisage le suicide si le pronostic vital est engagé à « moyen » terme, il offre le droit aux proches du patient de donner la mort – ce qu’aucun pays au monde ne fait – et permet le suicide partout, y compris donc en maison de retraite. Ces conditions très floues poseront à coup sûr une épée de Damoclès au-dessus de la tête des plus fragiles. « On a l’impression que dans la start-up nation, les personnes non-productives n’ont plus le droit de cité », a protesté fort à propos l’évêque de Nanterre, Mgr Rougé, le 11 mars.
Comme l’on pouvait s’y attendre, pour rassurer les Français, M. Macron évoque une loi restrictive avec des conditions strictes. Mais, partout où le suicide assisté a été légalisé, on a assisté au même scénario : au début, les possibilités de recourir à l’injection létale sont très limitées et avec le temps, les conditions sont balayées et les cas d’euthanasies explosent. C’est le cas, vous le savez, chez nos voisins belges et suisses et aussi chez nos amis néerlandais.
Madame, Monsieur le Président, Emmanuel Macron évoque, non sans cynisme, une « loi de fraternité ». En réalité, tout indique que la loi qu’il désire conduira notre pays de la civilisation à la barbarie. Les personnes âgées et malades seront jugées inutiles et condamnées à disparaître. La vocation de la médecine sera dévoyée : plutôt que de combattre la maladie, elle supprimera le malade.
Je vous demande donc, avec les milliers de sympathisants de Droit de Naître, de voter contre cette loi et, en lieu et place, d’aider le développement des soins palliatifs ainsi que le réclame le personnel soignant. C’est la seule solution digne de notre pays. Ayez la certitude que votre vote et celui des membres de votre groupe seront observés avec la plus vive attention par des millions de Français et qu’ils en tireront toutes les conséquences lors des échéances électorales à venir.
Veuillez recevoir, Madame, Monsieur le Président, l’assurance de ma haute considération,