Après un long et vif débat, le Parlement néo-zélandais s’est prononcé pour la légalisation de l’euthanasie, le treize novembre dernier. Voté avec 69 voix pour et 51 contre, le projet de loi « Choix en fin de vie » autorisera les malades à demander une « aide médicale » -ou suicide assisté-à la fin de vie, sous deux conditions : avoir une espérance de vie inférieure à six mois et disposer du consentement de deux médecins.
Toutefois, pour entrer en vigueur, la loi devra être approuvée par référendum lors des prochaines élections législatives en 2020.
Quelques jours avant le débat parlementaire, une lettre ouverte « Doctor say No » appelait les députés à voter contre le projet de loi. 1 500 signataires ont répondu à l’appel.
La lettre ouverte déclare que « les médecins ne veulent pas participer au suicide assisté », et rappelle la position de l’Association Médicale Mondiale et de l’Association Médicale Néo-Zélandaise qui expliquent clairement que « le suicide assisté et l’euthanasie sont contraires à l’éthique, même s’ils sont rendus légaux ». L’Association Médicale Mondiale qui représente les médecins de 123 pays a réaffirmé que l’euthanasie ne faisait pas partie de la pratique médicale.
Selon le Docteur Donnelly, spécialiste en médecine palliative de Wellington et organisatrice de la pétition, le projet de loi sur les « choix de fin de vie » « n’inclut les médecins que pour rechercher une légitimité médicale ».
Elle ajoute : « Tuer, n’est pas soigner. Tuer n’exige pas de compétences médicales, mais l’abandon de l’éthique médicale ». Tout est dit.
Adèle Cottereau
Photo Parlement de la Nouvelle Zélande Freeimages.com
