Le Sénat vient d’approuver l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution, une première entre les nations du monde entier. Dans le berceau autoproclamé de la « liberté, de l’égalité et de la fraternité », la liberté de conscience des médecins est annulée, l’égalité des êtres humains est anéantie et la fraternité est remplacée par le matricide et le sacrifice des innocents.
Par une majorité écrasante, 267 voix pour et 50 contre, le Sénat a approuvé de soutenir le texte que l’Assemblée nationale avait voté le 30 janvier dernier par 493 voix .
Le quatre mars, un congrès commun des députés et des sénateurs se tenu à Versailles où la Grande Charte a été modifiée , avec une large majorité de plus des trois cinquièmes des voix 780 pour contre 72 voix contre et 50 abstentions , La révision constitutionnelle fut scellée le 8 mars par le Président de la République et le Garde de Seaux.
Certains élus de droite avaient introduit des amendements au texte, mais ceux-ci n’ont pas été retenus. Par exemple, le président du groupe Les Républicains (LR), Bruno Retailleau, était favorable à l’inscription dans la Constitution, du droit à une clause de conscience pour le personnel médical en matière d’avortement. Une telle clause n’existera pas.
« Je m’étais engagé à rendre irréversible la liberté des femmes de recourir à l’avortement en l’inscrivant dans la Constitution. Le Sénat a fait un pas décisif », s’est réjoui Emmanuel Marcron sur X.
« Nous avons écrit une page de l’histoire des droits des femmes. C’est un vote historique. Nous serons le premier pays au monde à inscrire dans la Constitution cette liberté pour les femmes de disposer de leur corps », a proclamé à son tour le ministre de la Justice, Éric Dupont-Moretti, chargé de défendre la réforme au nom de l’exécutif.
Tout en reconnaissant que le “droit” à l’avortement n’est pas menacé actuellement dans le pays, ce dernier a estimé « nécessaire » d’inscrire l’avortement pour qu' »à l’avenir aucune majorité ne puisse le remettre en cause », tout en évoquant les cas de la Hongrie et de la Pologne, où les partis conservateurs ont restreint le droit à l’avortement.
Ce qu’il n’a pas expliqué, c’est comment une telle chose pourrait être évitée dans le cas improbable mais pas impossible où, à l’avenir, une majorité de députés et de sénateurs se prononcerait en faveur d’une nouvelle modification de la Constitution.
Adèle Cottereau
Source : https://www.infocatolica.com/?t=noticia&cod=48856
Photo de la couverture du bulletin de Droit de Naître