En juin 2019, le gouvernement américain interdisait aux scientifiques d’utiliser des tissus fœtaux humains, ceux-ci provenant de « donnés après des interruptions de grossesse ».
Depuis des décennies, cette scandaleuse pratique était monnaie courante dans plusieurs laboratoires aux Etats-Unis afin d’étudier « depuis les infections virales jusqu’au développement cérébral ».
De fait, parmi les dizaines de vaccins actuellement en développement, certains sont produits en utilisant d’anciennes lignées cellulaires qui ont été créées à partir de cellules de bébés avortés.
Pour le président Trump, l’objectif de cette interdiction était, à juste titre, « de protéger la dignité de la vie ».
Or, récemment, profitant de la crise du coronavirus, une coalition de procureurs d’une quinzaine d’Etats réclame l’abolition de cette interdiction. Le responsable du groupe et également procureur de Californie, Xavier Becerra, estime que l’impossibilité d’utiliser des tissus fœtaux « nuit à la capacité de notre pays de riposter au Covid-19 ». Selon lui, l’utilisation de tissus fœtaux serait indispensable « pour développer un vaccin contre le nouveau coronavirus ».
En contrepartie, quatre évêques catholiques ont adressé une supplique au Docteur Stephen M. Hahn, commissaire de la Food and Drug Administration (FDA), lui demandant de « veiller à ce que les vaccins contre la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) soient développés de manière éthique et n’aient aucun lien avec l’exploitation de l’avortement. »
La missive précise qu’« il n’est pas nécessaire d’utiliser des lignées cellulaires éthiquement problématiques pour produire un vaccin COVID ou tout autre vaccin, car d’autres lignées cellulaires ou procédés n’impliquant pas de cellules issues d’avortements sont disponibles et sont régulièrement utilisés ».
Les prélats ont insisté sur le fait qu’« aucun Américain ne devrait être forcé de choisir entre être vacciné contre ce virus potentiellement mortel et violer sa conscience ».
Adèle Cottereau
